Tout Costa Rica BLOG

Itinéraires au Costa rica. Préparer son voyage grâce à 1500 expériences vécues.

Séjour de 15 jours du 25/11 au 8/12/2015, ouest du pays.

A notre tour, puisse ce rapport de voyage être utile à d'autres.

Notre voyage de découverte en couple était prévu de longue date, juste après la fin habituelle de la saison des pluies, sans compter les importantes variations climatiques d'une région à l'autre... Nous avions réservé tous les hôtels 2 mois à l'avance, ce qui n'était pas absolument nécessaire à cette période, mais représentait un gain de temps non-négligeable au jour le jour sachant que nous nous déplacions tous les 1 à 2 jours (ça peut éviter quelques mauvaises surprises également). Les hébergements étaient en majorité ceux du réseau TCR, hop la carte premium est déjà remboursée.

Tout d'abord, 15 jours c'est court. Le pays n'est pas si grand mais les déplacements en voiture sont assez lents et les journées, si elles commencent tôt (jour à 5h30), se terminent également très tôt (17h30) surtout si on cherche à éviter de rouler de nuit, ce qui est prudent vu le nombre de piétons/chevaux/vélos/motobilettes/ORNI au bord des routes ou carrément au milieu. Il ne semble pas y avoir beaucoup de contrôles de vitesse (personne ne respecte les "zona escolar" à 25 km/h, innombrables, mais les amendes potentielles sont dissuasives) et certaines routes, en l'absence de camions, atteignent même le 90-100 km/h, mais des ralentissement importants surviennent immanquablement.

Il a donc fallu faire des choix et supprimer quelques destinations ; même ainsi, on n'a pas eu énormément de temps pour se poser. Donc nous avons organisé notre tour sur la moitié pacifique du pays, pensant avoir une meilleure météo que sur la côte caraïbe, avec comme but principal l'observation de la nature. En résumé : région du Poas, puis Tenorio, Palo Verde, Arenal, Monteverde, Manuel Antonio, Drake, et retour par les montagnes. Coût total du voyage : un peu plus de 5000 €, on ne part pas souvent alors on a raisonnablement privilégié le confort.

C'est parti !

J1 – Longue journée rallongée de 7 heures par le décalage horaire... Lever 3h, départ pour Marseille, vol pour Madrid puis San José par Iberia, arrivée vers 15 h heure locale. Il fait bon, l'aéroport est nickel, on profite de l'attente des valises pour retirer des colones (au distributeur surtout, pas au bureau de change aux tarifs opaques et prohibitifs !). On a déjà des dollars, tout le monde accepte les deux mais la monnaie est rendue en colones. Certains hôtels n'acceptent que les paiements en liquide.

La navette nous attend pour Chez Pierre Tropical, avec un autre couple avec lequel on sympathisera ensuite. Le chauffeur, Martial, n'arrête pas de parler, heureusement qu'on baragouine un peu d'espagnol. Il nous donne quelques infos, et beaucoup de Pura Vida (quasiment à chaque phrase). L’hôtel La Rosa de America est en zone semi-urbaine, joliment décoré, personnel sympa, on y mange bien, par contre un peu bruyant le matin (camions). Soirée sympa en partageant des infos avec l'autre couple qui en est à son 3ème voyage.

J2 – Briefing vers 8 h avec Sipann qui révise la fiche de route, nous donne des conseils et destinations à ne pas manquer par région, une carte routière et une carte sim pour les appels locaux. Au milieu, arrivée de la voiture de location (loueur : Dollar), pas manuelle comme demandé mais automatique (en fait pas plus mal pour le 4x4 et surtout reposant pour les bouchons), Suzuki Vitara, c'est un veau mais propre et en bon état. GPS (obligatoire sous peine de se perdre pendant des jours, même si on gagne parfois du temps en ne suivant pas ses indications) et assurance complète, pas forcément conseillée par Sipann mais c'est un moyen de se mettre le loueur dans la poche (il touche une comm) et d'éviter soucis et franchise en cas d'accident. On n'est pas à 200 $ près sur un tel voyage... Attention aux exclusions : passages de gués et noix de coco, à vos risques et périls. Fin du briefing vers 11h.

La journée étant bien entamée, on prend la direction du volcan Poas, sans grand espoir. Effectivement au cours de la montée, on voit que le sommet est bien bouché, il est trop tard. Un casado sur la route, puis plan B : los jardines de la catarata La Paz, pas loin du tout. Le site conjugue 2 attractions touristiques : une partie "zoo" (animaux saisis par les douanes et non capturés dans la nature) qui permet de se familiariser avec la faune et de voir des animaux qu'on a peu de chances de voir dans les parcs (félins notamment), et une promenade aménagée le long d'une succession de cascades plutôt jolies. Dès le premier chemin, on trouve une tarentule en liberté. Les animaux de si près donnent de belles photos. Une bonne entrée en matière, on est contents malgré le temps gris. Des coatis se promènent à la sortie du parc. L'heure est bien avancée, on se rentre pour une deuxième nuit chez Pierre Tropical.

J3 – Destination privée qui nous occupe toute la journée sous un beau soleil, la route à péage vers la côte de Nicoya roule plutôt bien, la circulation en dehors de la vallée centrale est bien moins dangereuse ; la principale nuisance est représentée par les camions qui se traînent et crachent très noir... Note pour ceux qui louent une voiture : il est interdit de doubler par la droite lors des élargissements (la voie de droite se termine en "ceda el paso") mais tout le monde le fait et personne ne se rabat.

Hôtel B&B Sueño Celeste à Bijagua (Daniel et Dominique), jolies cabinas dans un jardin aménagé, nombreux oiseaux, en face du volcan Tenorio que nous ne verrons pas pendant les 2 jours passés là... Bijagua n'est pas vraiment charmant, d'autant plus que la météo entre les volcans se gâte, on entend bien la pluie sous le toit en tôle... La soirée est gâchée, tant pis pour la visite de l'arbre-perchoir au coeur du village où des centaines d'oiseaux se rendent au coucher du soleil. On fait un tour au supermarché local à la place.

J4 – Daniel et Dominique nous conseillent un tour en bateau au Caño Negro, où se trouvent les oiseaux migrateurs en cette saison. Mais nous avions vraiment envie de voir le parc de Palo Verde, alors nous maintenons notre programme. Plus d'une heure de voiture (dont 20 km x 2 de mauvaise piste) mais on retrouve un soleil magnifique près de la côte et les prairies du Guanacaste (encore vertes fin novembre). Des oiseaux à l'entrée du parc (vautours, aigrettes, canards, aigles...), des coatis, beaucoup d'iguanes, et un paysage vraiment différent de ce qu'on pourra voir par la suite. On est un peu tard pour le tour en bateau, 100$ par personne, alors on s'avance tranquillement en voiture pour aller faire des promenades sur les sentiers dans la zone marécageuse. Ne pas louper le sentier "la Roca" qui offre, du sommet d'un rocher, une vue magnifique à 360° sur les marais et le delta du rio Tempisque, avec des aigles et spatules qui volent tout autour. Sujets au vertige s'abstenir. Le ponton est aussi très joli, on observe iguanes et oiseaux, mais le soleil tape dur. Un peu de promenade en forêt, puis on se dirige vers la sortie en début d'après-midi. Mauvaise surprise : la barrière est fermée, cadenassée, et le garde est absent. Heureusement, on peut passer derrière le poste de garde, en laissant un mot sous la porte pour ne pas déclencher de recherches :).

Direction la cascade Llano de Cortès, tout près par l'interamericana. On trouve un petit hotel-restau situé sur le chemin de la cascade, bonne surprise, c'est joli et très bon (les enrolladas en tout cas). La cascade est très photogénique, on peut s'y baigner, mais comme on est samedi c'est blindé de monde, avec barbeuc, vendeurs ambulants et tout le tralala... On se fait racketter 3$ pour le parking et qques centaines de colones de don pour l'école, et on repart assez vite. Les nuages couvrent toujours le Tenorio et l'hôtel, le linge est un peu humide. Une grenouille nous attend sur le chambranle de la porte.

J5 – Parc Tenorio et Rio Celeste, sous un temps gris et en partie dans la forêt de nuages. Malheureusement le rio n'est pas bleu à cause des pluies, des nuages et de l'heure de la journée (d'après un garde), il vaut mieux y être très tôt ou dans l'après-midi. C'est gras, mais on met les guêtres qui suffisent en dépit de ce que disent les loueurs de bottes à l'entrée (marcher avec des bottes, c'est une horreur). On croise des Ticos en tennis... L'ambiance est amusante avec la brume, les ponts suspendus au niveau du confluent n'ont pas l'air très solides mais ça passe. Ça sent l’œuf pourri vers la fin, mais on n'a plus le droit de se baigner dans les sources chaudes. Jolie cascade à mi-chemin.

On continue la piste, vraiment mauvaise, pour rejoindre la route 4 et La Fortuna, sans écouter le GPS qui fait faire un énorme détour à cause de quelques km qu'il ne connait pas. Halte pizza après avoir retrouvé le goudron, timing parfait pour une grosse averse à laquelle on échappe.

On traverse La Fortuna sans s'arrêter, beaucoup de monde, on se croirait dans une ville balnéaire américaine. Direction l'Arenal Observatory Lodge, la piste n'est pas terrible, mais l'arrivée à l'hôtel est impressionnante du fait des pins gigantesques et du relief. Chambre Smithsonian, avec vue directe sur le volcan Arenal, dont on ne verra jamais le sommet... Décidément, pas de chance avec les volcans. Il pleut fort, on sort les ponchos pour aller faire un tour dans le parc, mais les animaux sont plus malins, ils restent à l'abri.

J6 – On reste à l'Arenal Obs toute la journée, sous un temps gris mais il ne pleut pas. Promenade guidée dans le parc, quelques animaux (oiseaux dont plusieurs toucans, montezumas, coatis, un fourmilier de loin, aigle chauve, vipère brune, oiseaux-mouches, grand hocco...), on apprend à reconnaître le coassement du toucan arc-en-ciel. Nouvelle promenade l'après-midi, on fait le tour du parc, mais on ne tente pas l'ascension du Cerro Chato perdu dans les nuages. Les sentiers identifiés comme difficiles semblent l'être pour de bon, ça glisse trop.

Le restau de l’hôtel n'est pas fabuleux mais les piña coladas sont bonnes (happy hour de 17 à 18 h !). On découvre en digestif le Café Tico (liqueur de café), c'est très bon et pas cher en supermarché. Au total, 350$ pour 2 jours en pension complète, ça reste à peu près raisonnable, on fera des économies plus tard...

J7 – Le soleil revient enfin alors qu'on quitte l'Arenal pour Monteverde. On achète des sandwiches dans un très joli restau avec vue sur le lac (la Mansion Inn), dommage qu'il ne soit que 10h du matin, on serait bien restés plus longtemps. Après le lac, la route devient piste, vraiment mauvaise par endroits. Paysage de collines herbeuses vert fluo.

Arrivée en fin de matinée à Santa Elena, cabinas Valle Campanas. Très bien, pas cher, petite cabina à 2 étages équipée et proprette, le parquet de la chambre grince beaucoup mais c'est un détail. Reina est très serviable et nous conseille pour l'après-midi et le lendemain.

On repart rapidement pour les ponts suspendus de Selvatura, on oublie au passage la réduc' ToutCostaRica mais ce n'est pas encore trop cher. Belle vue dans et au-dessus de la canopée, avec du soleil dans cette région, c'est inédit ! (Rarement vu de photos de Monteverde avec du soleil...). Au retour, on visite un peu le secteur, passage au supermarché et petit frichti dans la cabina, on est comme à la maison.

J8 – Sur conseil de Reina qui nous a fait la réservation d'un guide, on ne va ni à la réserve de Monteverde ni à celle de Santa Elena, mais à celle de Curi-Cancha, récente et moins fréquentée, où on a plus de chances de voir des animaux. Danilo est super, on s'entend tout de suite bien avec lui, on finit par délaisser l'espagnol pour l'anglais parce qu'on est vraiment trop nuls. Malgré ses efforts, on ne verra pas le quetzal, mais on aura la chance de voir un tatou (rare en plein journée), des toucans, une colonie de fourmis en marche, des chenilles et mille-pattes, une tarentule, les éternels oiseaux-mouches et un petit serpent corail sur un tronc, pile là où on aurait bien posé la main dans un virage... Le parc associe forêt primaire et secondaire, on apprend aussi la différence entre forêt de nuages et forêt tropicale sèche. Les figuiers étrangleurs sont vraiment balèzes.

On repart en fin de matinée, pause sandwich sur un belvédère de bois avec une belle vue jusqu'à la mer (ça fait du bien de manger léger, les plats des restaurants sont très copieux et on en a marre du pollo), on n'écoute pas le GPS qui veut nous ramener vers Tilaran pour aller au sud (?!). Passage par le joli village de Las Juntas avec ses rues pavées. Puis on trace la route jusqu'à Quepos, pas un seul camion sur l'interamericana jusqu'à la route 34, beaucoup de bol. Arrêt au pont de Tarcoles pour photographier les crocos (et une biche qui n'avait pas l'air au courant), certains sont vraiment gros. Se garer après le pont et pas au niveau des rabatteurs.

Quand on ouvre la portière à Quepos, il fait chaud. Très chaud. On découvre la chaleur humide de la côte pacifique, le contraste par rapport aux montagnes est saisissant. Ici, on avait trouvé l'hôtel par Tripadvisor (pas sur la liste TCR) : La Posada, juste à l'entrée du parc Manuel Antonio. D'emblée, le quartier nous plait moyen : c'est plutôt sale, plein de monde, rabatteurs et crieurs à la chasse aux dollars. Ça continue avec l'hôtel, qui ne fait pas nickel, le mec de l'accueil est pas aimable, la chambre est sombre, les draps sales (changés en douce quand on va chercher les valises), le micro-onde aussi, le frigo pue... Seul point positif, la clim. On apprend au passage que le petit-déj n'est servi qu'à 7h45 quand le parc ouvre à 7h. A 110$ la nuit, c'est plutôt une colonie pour surfeurs fortunés... Donc passage par le supermarché pour acheter de quoi faire un petit-déj plus matinal, et piña colada et dîner à El Wagon où on a établi le QG (joli déco, propre, et surtout musique pas trop forte, même si le menu n'est pas extra).

J9 – Réveillés par les singes hurleurs. Petit déj' dans la chambre, donc, et entrés au parc Manuel Antonio de bon matin (7h15). 2 conseils : y arriver tôt en raison de l'affluence et de la chaleur, et ne pas se faire bourrer le mou par les gardes qui disent qu'un guide est indispensable. En fait on a sûrement vu plus d'animaux qu'avec un guide, car on avait le temps de rester à observer autant que nécessaire. Et c'est à Manuel Antonio qu'on en a vu le plus : 3 espèces de singes (hurleurs, singes-écureuils et capucins voleurs, qui attrapent les sacs et savent ouvrir les fermetures-éclair), pélicans, basilic, ratons-laveurs, paresseux, agouti, crabes dans leur terrier, bernard-l’hermites... Les plages sont superbes (l'accès à la Playa Escondido, la plus éloignée, est fermé) mais assez fréquentées quand la journée avance (toutes proportions gardées, c'est pas la côte d'azur hein). Un peu souffert de la chaleur, sortis assez tard du parc après une pause à la plage.

Au coucher du soleil, bain de mer à Playa Espadilla. On retrouve un couple de Québécois croisés dans le parc, qui voyagent léger par les transports publics.

J10 – On n'avait rien raté hier matin, le petit déj de l'hôtel était à l'image du reste. Sans commentaire. Les capucins sont venus voir et l'ont apprécié plus que nous. Le propriétaire de l'hôtel nourrit une biche avec des crackers pour amuser les touristes...

On récupère les Québécois sur la route pour les emmener à Sierpe, où se trouve l'embarcadère des bateaux pour Drake. Nous voulions initialement y aller par la route, mais le bateau coûte 15$ et le parking gardé (8$/jour) permet de laisser les valises sur place. Pour ceux qui seraient tentés, nous avons appris que la piste vers Drake est plutôt bonne (meilleure que celle de Monteverde) mais longue, on a tendance à y rouler trop vite et à se faire surprendre.

Une bonne heure de bateau à fond les bananes, sur le Rio Sierpe et ses mangroves puis l'océan, se mettre plutôt à l'arrière où ça tape moins. Arrivés à Drake, nous avons la surprise de voir un croco nageant près de la plage où on débarque, mais apparemment (d'après le pilote) ils ne sont pas agressifs. Pas très envie de vérifier...

Le propriétaire de notre hôtel (Juan Azorin, de Finca Maresia) est venu nous chercher au débarquement. Bonne surprise, cet hôtel, qui ne fait pas partie de la liste TCR : les cabinas sont magnifiques, avec la douche ouverte sur la jungle, la terrasse privative avec hamacs, le lobby est une grande terrasse couverte en bois sur pilotis, la jungle est tout autour. Juan organise toutes les excursions alentours (snorkeling à l'isla Caño, visite guidée à La Sirena,...), fait plusieurs trajets par jours jusqu'à la plage de Drake, prépare la cuisine... Il connait les prénoms de tous ses clients, est aux petits soins avec chacun. Les repas sont à 18h en commun, mode auberge de jeunesse, pas trop notre truc d'habitude mais là oui, on a rencontré des gens intéressants. Seul défaut, l'éloignement de Drake (quelques kilomètres) qui oblige à marcher ou à prendre un taxi (4x4 ou quad) à tarif prohibitif (15$ à chaque fois pour quelques km).

Drake en décembre-janvier, on franchit un niveau supplémentaire de chaleur : on sue toute la journée, même le début de nuit est difficile si on doit marcher. Dès 7h du matin, les lunettes et objectifs d'appareil photo s'embuent rapidement. Nous avons fait une excursion nocturne d'observation des insectes et grenouilles dès le premier soir, retour vers 23h, dans un relatif inconfort, dû à la chaleur et un peu de fatigue. Les guides (Tracy et John) sont des biologistes américains de niveau universitaire, ils savent une quantité de choses, mais nous avons trouvé la balade un peu longue et chère (40$ x 2) pour voir 3 grenouilles, 4 insectes et 1 hibou. Le point de rendez-vous n'était pas évident à trouver (lâchés à quelques centaines de mètres pas le taxi, mais par une nuit sans lune avec la lampe frontale et des indications vagues).

J11 – Réveil à 5h30 par les bruits de la jungle. En raison d'un petit souci médical, nous choisissons une journée plage proche du Corcovado (Playa Rincon et San Josecito) qui ne devrait pas être trop éreintante, à la place du snorkeling. Transport par taxi-quad avec 3 passages de gués, sur place vers 8h30. Plages magnifiques, désertes (croisé un seul petit groupe), nous trouvons un coin à l'ombre plutôt paradisiaque, quelques aras rouges nous survolent. Un petit bain de mer est le bienvenu, mais sans aller loin ; les vagues et les courants sont puissants, ce n'est pas l'endroit rêvé pour avoir quelque problème que ce soit. Par contre, le retour vers le restaurant sur la colline à midi, en plein cagnard, avec quelques kilomètres de plage à parcourir, est plus problématique. On souffre et on crame... Décidément, le climat tropical humide, on a du mal à s'y habituer.

Le petit restau sur la colline est une bonne surprise : citronnade maison, casado très bien, en compagnie d'un criquet de 20 cm perché dans le papayer. Les décorations de Noël ont un côté surréaliste... Vers 14h30, le quad nous ramène à Finca Maresia où on s'affale dans les hamacs. L'arrivée de la nuit et d'une soirée conviviale nous font du bien. Osa, c'est quand même plutôt hostile pour des européens habitués à un climat sec et au confort.

J12 – Nous quittons Drake par le bateau de 7h15 et retrouvons la voiture climatisée. Arrêt à Palmar pour voir les sphères mégalithiques et la locomotive qui était utilisée pour le transport des bananes. Puis nous montons dans les montagnes en suivant le Rio Sierpe, et direction San Isidro del General au milieu des plantations d'ananas à perte de vue. La ville est étendue, une zone commerciale à la mode américaine se prolonge sur des kilomètres. Nous montons à droite vers San Gerardo de Rivas, heureux d'avoir le GPS. La route se termine en cul-de-sac au pied du Cerro Chirripo, plus haut sommet du CR et rendez-vous des grimpeurs. Le paysage contraste fortement avec celui d'Osa.

L'hôtel Pelicano est agréable, bien moins cher que sur la côte. La literie est assez rustique. Après le déjeuner, nous nous rendons à la réserve privée Cloudbridge par une route escarpée, à l'image de la réserve elle-même : ça grimpe, ça grimpe, on a vite la tête dans les nuages. Le panorama est beau. On finit par faire demi-tour car l'heure avance. Retour à l'hôtel pour la dernière piña colada du voyage, quelques photos de colibris et d'un agouti, puis on ressort le guide pour décider quoi faire demain avant le retour vers la vallée centrale.

J13 – La route 2 (interamericana sur) monte pendant des kilomètres jusqu'au Cerro de la Muerte, elle atteint les 3200m d'altitude. Heureusement il fait beau, elle est réputée dangereuse par temps de brouillard, bien que le revêtement soit parfait. Nous faisons un détour par San Gerardo de Dota, dans une jolie vallée escarpée, pour tenter d'apercevoir le quetzal. Le meilleur spot nous est indiqué par Miriam (du soda du même nom à l'entrée du village) : c'est un autre petit soda à 4 km, plus bas sur la route. Nous tournons un moment avant de trouver, le seul point de repère est un massif de fleurs devant l'établissement. Un pépé nous emmène sur son terrain escarpé, pour un petit billet, vers les arbres fréquentés par l'oiseau. Nous attendons un moment mais ce n'est pas la bonne heure, pas d'oiseau en vue. Pour être certain de le voir, il faut loger sur place et y être au lever ou au coucher du soleil, il nous dit que c'est quasiment du 100%. Tant pis, on a déjà été assez chanceux avec d'autres animaux.

Nous reprenons la route vers Cartago, il fait toujours beau. La circulation redevient très dense en ville. Nous passons à l'hôtel (Grandpas), correct et pas cher, puis retournons en ville acheter quelques cadeaux pour la famille.

J14 – Pour le jour du départ, nous laissons les valises à l'hôtel (le petit déj' est le plus mauvais du séjour, le jus d'orange artificiel a un gout de médicament) et montons au sommet du volcan Irazu. Presque tout se fait en voiture, il ne reste que quelques centaines de mètres à faire pour atteindre le point de vue à 3430m. On sent un peu l'altitude. Le paysage n'a rien à voir avec celui des Alpes, il y a encore une végétation assez luxuriante. On peut apercevoir le Turrialba, mais les nuages l'escaladent et on ne sait pas si c'est un panache de gaz qu'on voit au sommet. Le cratère et la plage de sable noir qu'on peut arpenter valent le coup d’œil. A noter qu'il n'y a plus de lac dans le cratère depuis quelques années, contrairement à ce que laissent entendre les brochures.

Retour à l'hôtel pour prendre les valises, puis début de la galère. La circulation pour traverser la vallée centrale est infernale : il nous faut 3 heures pour faire 40 km. Nous nous compliquons la vie en repassant par l'hôtel Chez Pierre Tropical pour ramener la carte sim, contre la caution de 10$... Près d'une heure supplémentaire. Enfin nous arrivons chez le loueur pour rendre la voiture, ils sont efficaces, la navette nous emmène presque immédiatement à l'aéroport (coup de bol probable). Un orage violent se déclare peu après.

Et nous voilà de retour, avec le décalage horaire dans le mauvais sens et 6 heures d'attente à Madrid.

Un beau voyage, la destination parfaite pour voir la nature. Cependant, d'après ce que nous avons compris, le tourisme de masse américain est responsable d'une augmentation des prix assez rapide et importante et de l'apparition d'"usines" à touristes qui font probablement perdre un peu de son charme au pays. C'est le principal reproche qu'on peut faire au pays, le fait de devoir payer pour tout avec une ambiance de consommation de masse dans certains endroits très connus.

Nos endroits préférés : Palo Verde pour le paysage (peu fréquenté), Arenal Obs pour le confort, Manuel Antonio pour les animaux (mais pas la ville), Monteverde et ses alentours.

Le respect du droit de propriété est très fort au CR, ce qui entraîne un effet négatif pour les touristes européens que nous sommes : en dehors des parcs et des lieux balisés (heureusement nombreux), il y a très peu de place pour la promenade libre et pour l'improvisation. C'est le sentiment un peu vague que nous avons eu, probablement majoré par la brièveté du séjour qui ne nous a pas laissé le temps d'explorer en profondeur.

Nos rapports avec les Ticos ont été très bons dans l'ensemble, même quand la barrière de la langue posait problème pour communiquer (beaucoup de gens ne parlent qu'espagnol, certains avec un accent marqué). Les plus froids étaient souvent parmi ceux qui côtoient de nombreux touristes. Nos coups de coeur : Reina et Danilo à Santa Elena/Monteverde, et mention spéciale pour Juan à Drake !

Un conseil pour finir : prévoyez si possible 2 voire 3 nuits minimum à chaque halte, quitte à supprimer des destinations. Avec 1 ou 2 nuits, on reste sur une découverte un peu superficielle et on doit parfois se dépêcher, c'est dommage. Pura vida !

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