Impression de notre première semaine au Costa Rica : de la vallée au sud est de San Jose, la capitale, à la côte Caraïbe
1ère impression : nous sommes passés de la démesure architecturale de NYC (notre précédent voyage), à la démesure végétale.
Ensuite…
De ce que nous avons vu, en ce début de séjour :
C’est un pays qui nous a paru « économiquement en voie de développement ». Il est riche par rapport à ses voisins, mais pauvre par rapport à nos repères.
Les voitures sont ne sont pas récentes, les routes défoncées, l’architecture désorganisée, les câbles électriques cacheraient presque le ciel dans certaines rues.
C’est un pays chaud et humide. Surtout sur les côtes! On sent bien que l’on est proche de l’équateur !
Le code de la route n’est pas souvent respecté. Y a-t-il, d’ailleurs, un code de la route ?
Quasiment aucun panneau d'indication dans les villes ne permettent d'orienter les conducteurs étrangers. Les sens interdits sont difficilement identifiables...
Les zones rurales dominent largement le pays. L’urbanisation reste une minorité.
L’aéroport est très propre, aseptisé. Peut-être même trop par rapport à l’idée qu’on peut se faire d’un pays d’Amérique Centrale. Les gens sont très accueillants. Nous sommes confrontés à une gentillesse exacerbée, plutôt inhabituelle. On n’hésite pas à nous proposer son téléphone portable pour appeler notre contact sur place.
Ce qui nous a surpris…
Le contraste entre les différentes régions en parcourant peu de kilomètres (le Costa Rica fait environ la taille de la Suisse)
Le réseau routier étant peu développé (la centaine de kilomètres d’autoroute ressemble à une nationale, et les pistes remplacent nos départementales), la notion espace-temps pour les déplacements est sans commune mesure par rapport à la notre (il arrive de mettre 2h pour faire 30 km).
Il y a des semi-remorques partout ! Surtout sur la panaméricaine qui traverse le pays. En effet, il faut bien transporter tous les fruits qui sont exportés (bananes, en particulier).
La minorité noire n’est présente que dans la région sud est (côte caraïbe) du pays. Une raison à cela : ils descendent d’esclaves jamaïcains déportés ayant œuvré à la construction du chemin de fer allant de San Jose (la capitale) à Puerto Limon (port sur la côte caribéenne).
Les enfants marchent sur le bord de la route pour rentrer chez eux, seuls. Aucune inquiétude à ce sujet. On ne ressent aucune insécurité.
Ce qui nous a marqué :
Nous n’avons jamais vu quelqu’un de pressé. Pas de stress ?
La superficie habitable par habitant est minuscule. Les costaricains (enfin, la plupart), vivent dans de petites cases, construites soit au sol, soit sur pilotis.
Les jardins sont tous très bien entretenus. Ils contrôlent la végétation, pourtant si luxuriante, chez eux.
Toute personne à qui l’on dit bonjour répond par un signe de main ou un sourire.
Les costaricains vivent en harmonie avec les animaux. Ils ont fréquemment chiens, chats, voire cochons, en liberté.
Certains se déplacent encore à cheval. Beaucoup à vélo, avec un grand guidon (bien pour se tenir droit et ne pas avoir mal au dos), mais sans frein...
Sur la côte caribéenne, ils font d’excellents mojitos !
Impression de notre 2ème semaine : De la région d’Arenal (nord de San Jose à la côte pacifique)
1ère impression : Il semblerait que notre « impression de la première semaine » soit remise en cause !
Ensuite…
Le pays est à la fois « végétalement» riche mais pas seulement. Les bananeraies laissent place aux plantations de café et des ananas. Ces cultures seraient-elles plus rentables que les bananes ?
Les habitants semblent en effet plus aisés. Jolies maisons (architecture américaine), gros 4x4… La superfice habitable est largement supérieure à ce que nous avions pu constater antérieurement.
Les « attractions » touristiques style canyoning, rafting, randonnées à cheval, en quad, acrobranche, s’offrent aux nombreux touristes de passage dans la région.
Tout autour du volcan Arenal se sont développés de nombreux complexes hôteliers de luxe (idem sur une large partie de la côte pacifique). Nous sommes assez loin de « las cabinas » qui nous ont été proposées sur la côte caraïbe.
En allant vers la côte pacifique, le réseau routier est de très bonne qualité. Sur le bord de la route fleurissent de nombreux panneaux publicitaires… en anglais, vantant le mérite de nombreux projets immobiliers.
Ce qui nous a surpris :
Tout le pays est à vendre ! Particuliers et professionnels vendent des lots, des parcelles, des terrains, des maisons… L’explication est la hausse récente des prix de l’immobilier (due aux nombreux investissements liés au développement touristique).
Il existe un réel décalage avec ce que nous avons vu la 1ère semaine. C’est un 2ème pays que nous sommes en train de visiter.
Même dans les petits villages reculés de la côte pacifique, qui sont beaucoup plus authentiques, les habitants sont très organisés et gèrent très bien les services qu’ils proposent aux touristes (même s’ils n’ont l’électricité que depuis 3 ans, ils ont désormais, ordinateurs portables, téléphones portables, fax et savent très bien s’en servir !)
Ce qui nous a marqué :
Le contraste entre l’invasion immobilière et la beauté des paysages de la côte pacifique ; comment peut-on laisser reproduire les mêmes erreurs 50 ans plus tard dans un autre pays ? Le fric... toujours et encore le fric...
La région reculée du pacifique sud est beaucoup plus sauvage que tous les autres endroits du Costa Rica (nous regrettons de ne pas avoir vu ni puma, ni jaguar)
La quiétude des gens.
Les gens (du moins dans le petit village où nous étions, Aguijitas) vivent en communauté. Nous sommes loin de l’individualisme que nous connaissons si bien dans nous villes dites « civilisées »…
Les relations intergénérationnelles sont très équilibrées. Les jeunes sont responsabilisés et respectent leurs ainés ; les anciens savent écouter les jeunes.
Leur slogan: PURA VIDA! Il s'agit d'une sorte de philosophie de vivre et l'utilisent très souvent: moments de satisfaction, de bien-être...
CONCLUSION:
C'est un magnifique pays que nous avons découvert, peuplé de gens simples. Résistera-t-il à la financiarisation?
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