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Bonjour,
Nous voulions partager avec vous notre visite à San Gerardo de Dota, à la recherche des légendaires Quetzals resplendissants, ces oiseaux colorés à la bonne petite bouille ébouriffée et surtout dont les
mâles sont pourvus d’une interminable queue vert émeraude.


Oui, c’est vrai, il y a plusieurs endroits semble-t-il où l’on peut les observer. Je ne crois pas que San Gerardo, pourtant à seulement 2h au Sud de San Jose, soit le plus connu.
Il faut prendre la « PanAm » direction… le Panama.

La route grimpe sur la cordillère, dégageant des vues plongeantes de toute beauté. Lorsqu’on arrive sur la crête, on est dans les nuages. Après 80km de bonne route, il reste 10km d’une bonne piste qui plonge à l’est entre les flancs de la montagne.


Le site est exceptionnel pour les amoureux de la nature que nous sommes. Pas de problème de
voisinage, c’est parfait. Je ne connais pas l’altitude exacte, mais il faut vous prévenir de venir avec une petite laine, même si les chambres sont (ô chouette !) toutes chauffées. Ce n’est pas le climat du
Pacifique, ici… Cela dit, avant de rentrer en France sous la neige, c’est parfait.
Honnêtement, après des jours à se promener entre volcans, mer et réserves naturelles magnifiques, nous avions un peu peur d’avoir opté pour cette recherche du graal. Voir les Quetzals nous paraissait une quête mythique, aléatoire, voire impossible. Comme de voir un puma !


Arrivés vers midi, nous avons un premier choc : tout n’est que couleur dans le jardin. Alors que le Costa Rica, surtout à la fin de la saison des pluies, décline prioritairement TOUTE la gamme des verts (plus le bleu des océans, le jaune du soleil et parfois un peu de gris souris…), nous sommes attirés comme des oiseaux par la symphonie de rouge, rose, blanc, violet, jaune, bleu ciel etc… Pas étonnant que le site soit un repère pour oiseaux butineurs.

En montant au restaurant, nous voyons au moins 15 colibris d’au moins 4 espèces différentes
virevolter comme des hélicoptères télécommandés.
Au milieu du jardin, un beau bassin d’eau vive, peuplé de centaines de truites arc-en-ciel… dont nous  ferons 2 victimes au déjeuner. Elles ont eu 20m à faire pour se retrouver dans notre assiette. Ce seront nos premières truites du séjour. Et la meilleure crème caramel sur fond de coco croustillant.


Les tables du restaurant sont faites avec des plateaux massifs tranchés dans des arbres pluri-centenaires. Impressionnant. Et comme nous sommes près de l’équateur et que les saisons sont moins marquées qu’en Europe, inutile d’essayer de déterminer son âge en comptant les cercles concentriques. Il n’y en a pas.
L’après-midi, nous partons tranquillement en ballade dans le « nature trail » de l’hôtel, une bonne
heure à flanc de colline, en passant par une petite chute d’eau, permettant de découvrir de nouvelles vues sur la canopée.


Quand le soleil commence à s’effacer du fond de la vallée (vers 4h), nous partons faire 1km en descendant la piste et apercevons une « cafeteria backery ». Intrigués, nous tombons nez à nez avec une sympathique canadienne de Vancouver qui nous colle un bâton dans les mains, et nous voila partis pour une petite ballade de 5mn vers un avocatier, un des arbres préférés par les quetzals. Nous croisons 2 espagnols en sens inverse qui viennent de passer près d’une heure à observer un couple de ces oiseux mythiques. En accélérant le pas, nous atteignons l’arbre. Commence une observation de 10 bonnes minutes, sans que l’on ne voie rien bouger.


Tout à coup, alors que nous commencions à nous prendre pour des chasseurs de chimères, nous voyons le grand mâle sortir du fourré de l’arbre et voler à 3m au dessus de notre tête. Il doit faire plus de 70cm de long avec sa queue. Le vol est rapide mais ouaté, les couleurs sont magnifiques, vert, rouge, jaune, noir… Surtout vert. Un vert vif et éclatant. C’est un grand moment d’émotion, tant le quetzal est majestueux. Quelques secondes plus tard, une petite juvénile décolle dans le sens inverse, nous avons le temps de distinguer le blanc des ailes bordant sa queue.


Nous avons ensuite discuté jusqu’à la nuit tombée avec la Canadienne (parlant américain et espagnol), le maître des lieux (parlant espagnol et français), les espagnols (parlant espagnol) et nous, parlant français, américain et un peu d’espagnol. En dégustant une petite quiche au chile dulce et son chorizo…
Après un bon dîner au lodge, servi à la table (truite évidemment, mais autres options possibles), dodo bien au chaud dans notre grande chambre. La rivière qui passe au loin fait un petit bruit de fond lancinant qui nous endort en quelques secondes.


Réveil le lendemain à l’aube… même avant l’aube. 5h45. Ce ne sont pas des vacances ! Sortir des draps douillets est un peu difficile sur le moment. Mais les quetzals se cachent dans la montagne dès que le soleil arrive. Le meilleur moyen de les observer, c’est lorsqu’ils se nourrissent, tôt le matin. Ils sont en fait assez
faciles à trouver, ayant leurs habitudes. Arbres, horaires… une certaine routine s’installe chez les quetzals. Nous marchons avec le guide vers un aguacatillo, un avocatier sauvage. En approchant, tout le monde
s’arrête : il y a 2 couples dans l’arbre. Un adulte s’envole. Non pas que nous l’ayons effrayé, les quetzals ne semblent pas dérangés par notre présence. Mais parce que les quetzals passent d’une branche à l’autre, puis d’un arbre à l’autre, le temps de manger les fruits disponibles. L’aguacatillo semble un bon supermarché, les 3 quetzals se faisant photographier sous toutes les coutures pendant près d’une heure.
Ils n’ont pas peur de prendre la pose, bien dégagés sur des branches, avant de repartir dans les branches garnies pour un nouveau déjeuner.


Heureusement, il fait un temps magnifique. Pas un seul nuage dans le ciel. Mais malheureusement, les rayons du soleil descendent rapidement et viennent lécher l’arbre star.
Le grand mâle s’envole en ligne droite. Nous le voyons en plein soleil tirer un bord le long de la pente abrupte, à quelques mètres sous nos pieds. Même vol efficace et doux que la veille.
En quelques secondes, il a disparu. Nous restons encore un petit quart d’heure à regarder les 2 derniers quetzals alors que la lumière est de plus en plus forte. Chouette, les deux femelles jouent les
prolongations.


3547 photos plus tard, nous prenons le chemin du retour, pour tomber sur un nouveau quetzal au repos dans un arbre ombragé.


Pour nous, ce seront 7 quetzals vus en 3 moments distincts. Nous demandons au guide si nous avons de la chance, ou si cela est normal. Il nousrépond que la population des quetzals ne fait qu’augmenter année après année dans la zone. Il n’y a pas de serpent. Le seul prédateur des quetzals, c’est le toucan local qui rentre dans leur nid pour en manger les œufs. Avis aux amoureux des toucans.
Retour au lodge pour le petit déjeuner. Le responsable du site, Greivin (désolé s’il y a une erreur dans l’orthographe du prénom), prévenant et professionnel, nous montre les photos d’empreintes d’un puma prises trois jours plus tôt, dans, la boue le long du petit rio qui borde le lodge. Juste là où nous
nous étions promenés la veille…


Comme le temps reste au beau fixe, nous ôtons les pulls sous le soleil chaud et décidons de faire le « sky
trail » de l’hôtel, 11 tronçons de câble à parcourir suspendus à grande vitesse au milieu de la canopée. De quoi se prendre pour un singe araignée traçant sa route vers le prochain arbre nourricier. Nous sommes
4 en plus des 2 guides. En réalité, nous n’étions pas vraiment tentés par une attraction touristique ayant a priori peu à voir avec la nature.
Mais nous n’avons aucunement regretté. Malgré notre âge avancé (que nous tairons), tout se passe sans effort ni accroc. Le professionnalisme des accompagnateurs rassure, les gestes sont simples. La beauté du
parcours, avec des arrêts d’esplanade en esplanade à grande hauteur (à 2/3 des plus grands chênes centenaires, dans la canopée des arbres adultes) nous fait regretter de ne pas avoir essayé plus tôt.


Voila.


Cette incursion à San Gerardo de Dota nous semblait presque une erreur de parcours. Cela s’est révélé être un très grand moment de notre séjour.


L’oiseau est mythique, mais finalement plutôt facile à débusquer et à observer. L’accueil à l’hôtel a été charmant et attentionné. 


Remarque : le prix de l’activité de tyrolienne est à peu de choses près couvert par la réduction de 15% obtenue avec la carte Premium de Pierre sur la nuit tout compris (visites, pension complète...). Plutôt pas mal ! Merci à toute l'équipe pour son aide.


Bonne année 2012 à tous !
B

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Commentaire de ToutCostaRica le 27 août 2012 à 17:35

Ma_gni_fique !

Bravo et merci Boise pour ce compte-rendu très vivant.

Beaucoup de belles photos et notamment de quetzals à découvrir sur la bibliothèque des membres du réseau solidaire. 

Amicalement,

Pierre

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