Compte-rendu d’un voyage ornithologique au Costa Rica (2 au 18 février 2013)

Ceci est un sommaire de notre expérience de voyage au Costa Rica, début février 2013, l’aboutissement de plusieurs mois de préparation avec l’aide de Tout Costa Rica

- Notre objectif : Admirer la nature et surtout ses oiseaux, étant deux ornithologues amateurs.

- Notre itinéraire : San José, Tortuguero, La Fortuna (volcan et parc Arenal), Santa Elena (parcs de Monteverde), Tarcoles (parc Carara), Dominical et Hacienda Baru, San Gerardo de Dota.

Jour 1 - 2 février (Ottawa – San Jose)

Vol d’Ottawa à Toronto et de Toronto à San José avec Air Canada. Sans incident sauf qu’il n’y avait pas de café à bord! Stress! Quelle ironie alors qu’on s’en va au pays du café.

Arrivée à San Jose, un représentant de Tout Costa Rica nous attendait tel que prévu à l’aéroport pour nous conduire à l’hôtel Orquideas Inn (Chez Pierre Poas).  Chambre standard, simple, rustique, mais propre. L’hôtel est isolé et comme nous n’avons pas encore de voiture, on soupe à l’hôtel. Bonne surprise, la cuisine est délicieuse quoique relativement chère (42$ pour deux, boissons comprises).  Briefing de Tout Costa Rica avec de bonnes recommandations pour le trajet. On achète un téléphone, la carte Premium et une carte routière.

Jour 2 - 3 février (San José – Tortuguero)

Début du voyage avec un lever à 5h pour notre départ en taxi vers la navette devant nous amener à Tortuguero.   Le trajet en autobus est très beau, la nature est luxuriante. Les rivières pour arriver à Tortuguero sont paresseuses ce qui nous permet d’observer plusieurs oiseaux, des caïmans, crocodiles, des lézards. Arrivée au Mawamba Lodge, décor magnifique, cabine assez luxueuse.

Nous avons acheté un forfait du Lodge (deux nuits, trois jours avec excursion sur la rivière). Le forfait incluait 3 repas par jour, la nourriture (buffet) était excellente.  

Jour 3 - 4 février (Tortuguero)

Lever à 5h30, pour une excursion matinale sur la rivière.  Surprise! Notre excursion sur la rivière dans le forfait est celle de l’après-midi. Comme on désire effectuer celle du matin (meilleur pour les oiseaux) on doit payer un supplément. Ce supplément en valait la peine! Nos guides sont excellents et connaissent la rivière sur le bout de leurs doigts.  Trois espèces de singes, des paresseux et beaucoup d’oiseaux.

Lors de l’excursion de l’après-midi sur la rivière, on a pu entre autres, voir un petit caïman de tellement près,  que notre guide a dû spécifier de ne pas le toucher.

Demain, nous prendrons possession de notre 4X4 et le vrai voyage (l’aventure) commencera.

Jour 4 - 5 février (Tortuguero – La Fortuna)

Le retour sur la rivière, nous permet encore d’admirer de nombreux animaux, notamment des oiseaux de rivage. Fin du trajet en autobus, on traverse d’immenses plantations de bananes (ici aux passages à niveau, les bananes ont priorité).  À Guapiles, pas de 4x4! Un coup de téléphone à Tout Costa Rica et le tout est réglé en 10 minutes.  Départ vers La Fortuna et le volcan Arenal. On nous a bien avertis de respecter les limites de vitesse mais celles-ci ne sont parfois qu’indiquées sur la chaussée même, et sont peu visibles. En général, la circulation et la sinuosité de la route empêche tout excès de vitesse. Notre GPS se révèle essentiel et excellent. Il annonce à l’avance les zones scolaires, les dos d’ânes et les ponts à une seule voie! La route est belle, on arrive à l’hôtel (Erupciones Inn) juste avant le coucher du soleil. Deux petits appartements avec mur mitoyen, très propre, avec la climatisation. Fait apparemment rare, le volcan est dégagé, littéralement dans notre cour. Je prends des photos, au cas où on ne le verrait plus demain.

Photo prise du balcon de l’hôtel

Jour 5 - 6 février (La Fortuna)

Lever à 5h30 pour admirer l’Arenal, toujours dégagé. Puis surprise, il y a plein d’oiseaux dans le boisé près de la chambre. Miroise avant le petit-déjeuner qui consiste en un plat de riz et fèves, avec œufs brouillés, rôties et confiture et un excellent café.

Visite du parc national d’Arenal avec Paula, notre guide francophone.  On y voit peu d’oiseaux, mais à noter, le superbe geai à face blanche, avec une crête très jolie. Paula nous donne beaucoup de renseignements horticoles, animaliers et à propos du volcan, ce qui rend la visite très intéressante. L’Arenal est maintenant caché en partie dans les nuages, ce qui est courant. La visite se termine sur la coulée de lave du volcan. Impressionnant.

Nous avons terminé la journée dans les eaux chaudes du spa Baldi Springs. Visite très reposante et appréciée. Oh qu’on a bien dormi cette soirée-là.

Jour 6 – 7 février (La Fortuna – Santa Elena)

Réveil à 6h, quelqu’un nous a volé le volcan, même la base n’est pas visible. Malgré tout, nos amis ailés sont encore une fois présents et on en profite.  Après un petit-déjeuner similaire à celui de la veille, on apprend que la propriétaire n’accepte que du comptant ce qui entame nos réserves de dollars américains.   Départ pour Monteverde qui n’est situé qu’à 20 km à vol d’oiseau. On doit cependant faire le tour du lac Arenal ce qui nous prendra environ trois heures. Attention à la route, pavée en partie, mais qui comporte des trous énormes. Le dernier 30 km vers Santa Elena se fait sur une route terrible, on ne parle pas d’une route de gravier mais d’une route en roches. Le paysage est magnifique lorsqu’on peut le voir entre deux sauts. Vive le 4X4. 

Arrivée au Cabinas Paris, un B&B tenu par Guy et Michelle, un couple belge. Superbe chambre, bien décorée, avec une jolie vue. Les proprios sont pleins d’attentions pour nous (coupons rabais pour restos, suggestions d’activités, réservations d’activités).  Michelle nous réserve une sortie ornithologique  à 6h demain matin avec un guide, dans un parc situé à 150m du B&B.

La température est confortable mais un petit manteau est nécessaire en matinée et après le coucher du soleil. Il vente fort tout au long de notre séjour à Santa Elena, ce qui est normal, nous dit-on.

Après le dîner, direction le Café des colibris, à l’entrée du parc national de Monteverde. Il y a huit espèces de colibris à voir. Peu farouches, ceux-ci nous frôlent constamment et se laissent photographier, je m’en donne à cœur joie.

En soirée petite frayeur, un scorpion passe sur le pied de mon mari alors qu’il se brosse les dents! Un peu tôt pour la saison selon Michelle, mais pas étonnant toutefois.

Jour 7 - 8 février (Santa Elena)

Excellent petit-déjeuner dès 5h30. C’est une des caractéristiques du B&B selon tous les commentaires. Arrivée à la réserve à 6h,  Marcos, notre guide, est arrivé en retard de 45 minutes. Il y a eu confusion, il croyait qu’on voulait faire une visite de nuit.  Pour cette raison il nous a offert gratuitement la visite de nuit.  Après une excellente visite, Marcos nous emmène prendre un café dans une pâtisserie (Stella’s Bakery) où encore une fois, nous avons vu de nombreux oiseaux; motmot à tête bleue, un toucanet émeraude, un oriole de Baltimore et un piranga orangé pour ne nommer que ceux là. 

En après-midi, direction parc d’aventures Selvatura pour faire une promenade au sommet des arbres.  Quelle épopée pour grimper au parc, la route est pourrie et nos plombages en prennent un coup. Les paysages du parc sont à couper le souffle. On y a vu quelques oiseaux au prix de quelques acrobaties. Retour à Santa Elena pour la balade de nuit. 

Toujours avec l’excellent Marcos, on a pu voir des singes capucins, un lémur, un kinkajou, admirer un opossum, un renard gris, une vipère, un motmot endormi, un paresseux et des scarabées lumineux. On a également entendu des coyotes et vu un insecte de 30 cm de long ressemblant à une branche morte. On a adoré l’expérience, nous la recommandons fortement.

Souper au Tree House, un restaurant exceptionnel construit autour d’un arbre immense dans le centre de Santa Elena. À noter, nos cafés étaient décorés d’un dessin d’animal ou de plante. Très bien fait.

Jour 8 - 9 février (Santa Elena)

Visite de la réserve Curi Cancha, avec autre guide prénommé Toby.  Hier, il a vu son premier quetzal de la saison et il avait à cœur de nous le faire voir. Eh bien oui, nous avons vu le fameux quetzal, notre premier. Une femelle ou un mâle immature, personne n’est certain. Quel bel oiseau! Une promenade de plus de trois heures, alors que l’on ne devait être partis que deux heures. Un autre guide très passionné et très professionnel. En après-midi, visite de la plantation de café, canne à sucre et chocolat Trapiche. Un peu cher pour une visite plus ou moins intéressante; on ne visite pas les plantations, mais une toute petite zone près de l’aire de transformation.

Jour 9 - 10 février (Santa Elena – Tarcoles)

Départ vers Tarcoles.  La route est non-pavée mais est meilleure que celle utilisé pour notre venue à Monteverde.  À Tarcoles, sur le pont au-dessus de la rivière, on a pu admirer environ 25 énormes crocodiles. Des policiers étaient sur place, en plus d’un gardien privé pour surveiller la voiture.

L’hôtel (Tortuga del Mar), sur la playa Hermosa, est très bien, la piscine est très propre, mais ne rafraîchit pas beaucoup, l’eau étant trop chaude.  Le sable noir de la plage est bien trop chaud pour y marcher longtemps, on doit courir pour se rendre de l’hôtel jusqu’à la mer. La température le long de la mer est étouffante de chaleur et d’humidité. Méchant changement après Monteverde.

Nous sommes partis à la recherche des fameux aras dans le village de Tarcoles. Nous avons vu quatre superbes couples ainsi que de beaux perroquets verts  (l’Amazone à nuque d’or) qu’un Tico local nous indique. Nous faisons sur place des réservations pour la visite guidée du parc National Carara le lendemain, jumelé à une excursion en bateau sur la rivière Tarcoles avec la compagnie Crocodile Man.  

Jour 10 - 11 février (Tarcoles)

Après le petit-déjeuner, nous sommes retournés à l’hôtel Carara à Tarcoles pour revoir des perroquets. Nous avons vu deux aras, de loin.  Puis départ avec notre guide Enrique (guide national) pour le parc Carara. Sûrement le plus beau des parcs jusqu’à présent, le terrain y est plus ouvert et surtout il n’y a pas trop de moustiques.  Notre guide nous a amené jusqu’à un nid de aras, dans un tronc mort. Sans lui, inutile de dire qu’il nous aurait été impossible de les trouver, les guides étant au courant et se passant l’information de l’un à l’autre.

C’est ainsi qu’on a pu voir, grâce à un autre guide, un étrange rapace, un ibijau gris (Common Potoo). C’était la première fois en dix ans que notre guide en voyait un à Carara. Encore une superbe visite qui a duré quatre heures trente au lieu des deux heures prévues. Des passionnés ces guides.

En fin d’après-midi, après une baignade dans la piscine de l’hôtel, nous sommes retournés au village de Tarcoles pour notre excursion sur la rivière (Crocodile Man). L’excursion était à 16h et nous n’étions que six à bord, ce qui rendait la photographie plus facile. Nous avons vu une abondance d’oiseaux de rivage. Comme clou du spectacle, le capitaine est descendu trois fois dans la rivière pour y nourrir les crocodiles à la main. Un crocodile femelle s’est bataillé avec un mâle immense. Très impressionnant. On a même touché un crocodile lorsqu’il est passé près du bateau.

En prime, on a eu droit à un superbe coucher de soleil à l’embouchure de la rivière et de l’océan.

Un regret : L’hôtel Tortuga del Mar était très bien mais situé à 27km de Tarcoles et du parc Carara. On a dû effectuer plusieurs allers-retours qui prenaient entre 30 et 45 min.  Notre erreur! 

Jour 11 - 12 février (Tarcolès – Dominical)

Départ ce matin pour la réserve privée de Hacienda Baru, près du village de Dominical. Toujours sur le bord du Pacifique, il fait chaud, tellement chaud, fenêtres ouvertes ou ventilateur, rien n’est efficace. Notre habitation à Hacienda Baru comprend trois chambres, une cuisine et une véranda donnant sur une petite cour privée. La piscine n’est pas très propre, beaucoup d’insectes morts flottent à la surface. 

Après un dîner sur place (ordinaire, sans plus), promenade dans un des sentiers de la réserve. Encore une fois, de nombreux visiteurs ailés nous ont ravis, dans la partie ouverte du sentier. La partie fermée où la forêt est plus dense a été décevante, avec de nombreux moustiques.

Jour 12 - 13 février (Dominical)

Nous avions réservé une visite guidée pour l’observation d’oiseaux dès 6h le matin, sur place. Notre guide local (Rico), très jeune, est le premier guide qui ne nous a pas donné satisfaction. Manque d’enthousiasme et d’intérêt. Bref, nous avons quitté le groupe au bout d’une heure trente au lieu des trois heures prévues pour miroiser tout seuls

Le petit-déjeuner inclus, n’était pas terrible, rôties, œufs brouillés et riz déposés sur une table, le tout était froid, accompagnés d’ananas et de melon d’eau. Il fait très chaud, avant de quitter, nous allons  à la piscine qui n’a toujours pas été nettoyée.  Départ à 11h, car on n’avait pu réserver que pour une seule journée à Hacienda Baru, avec le recul c’était peut-être mieux ainsi.

Départ pour Dominical (3 km) à notre prochain hôtel (Domicolos Hôtel). Pas terrible comme hôtel, la piscine est fermée, la chambre est assez défraîchie, surtout le lit qui craque comme ce n’est pas possible. Mais bonheur, une climatisation qui est super!

Ici le sable est doré, l’eau est chaude et on peut s’avancer très loin du rivage tout en gardant pied. Les vagues sont belles et régulières, ce qui rend le tout très agréable. Le souper et le petit-déjeuner de l’hôtel étaient délicieux. Au départ, c’est moins cher si on paie en liquide.

Jour 13 – 14 février (Dominical – San Gerardo de Dota)

 Avant de quitter Dominical, nous nous sommes arrêtés à l’embouchure de la rivière locale où de beaux oiseaux étaient présents, notamment le martin pêcheur d’Amazonie et de nombreux toucans. Départ pour San Gerardo de Dota, la route était sinueuse mais très bien, peu de circulation. 

Arrivée au Trogon lodge, un emplacement idyllique, le site, avec toutes ses fleurs, ses petits bassins où se trouve notre souper et la rivière ‘’la Sagreve’’, est à couper le souffle. Magnifique! Notre cabinas est très confortable mais surprise, elle est dotée d’un appareil de chauffage portable et même nos lits comportent des bouillottes! Certes on est en altitude, mais il fait présentement beau et chaud. On verra ce soir. Chose certaine, nous ne sommes pas mécontents d’avoir quitté la chaleur du Pacifique.   Nous avons remisé sandales et shorts, pour adopter pantalons longs et chandails molletonnés pour nous promener dans les sentiers le long de la rivière en fin d’après-midi.

Après un excellent souper au Lodge, retour à la chambre. Il ne fait pas chaud du tout. Comment fonctionne cette chaufferette?

Jour 14 - 15 février (San Gerardo de Dota)

Réveil à 5h30, après un premier café, nous sommes partis avec notre guide, le long du chemin principal pour tenter de dénicher notre quetzal, mais sans succès. Pourtant ils en ont vu au cours des journées précédentes. Tant pis.

Durant la journée, on vu dans les sentiers du lodge une femelle quetzal mais pas de mâle.  Après le dîner, visite d’un autre très beau Lodge (Savegre hôtel) où on a la chance de voir plusieurs espèces différentes d’oiseaux. En fin d’après-midi, retour dans les sentiers du Trogon Lodge. Madame quetzal est de retour, mais sans monsieur quetzal.

Jour 15 – 16 février (San Gerardo de Dota – San José)

Lever à 5h30… dernière chance de voir le fameux quetzal.  Où aller miroiser, dans les sentiers du Trogon Lodge ou le long de la route, nous optons pour la route.  Deux femmes étaient déjà sur place, quatre paires d’yeux pour trouver le fameux quetzal… rien.  Soudain un cri, la femelle quetzal est là,  pendant que je prends des photos, mon mari aperçois finalement le mâle. Les appareils photo se font aller, les guides se téléphonent, les gens arrivent. En tout plus d’une vingtaine de personnes sont présentes.   PURA VIDA.

On quitte le Trogon Lodge à regret vers 10h et grâce à notre GPS, on navigue au travers de San José et on arrive sains et saufs chez Pierre Poas (Orquideas Inn) où notre périple a débuté deux semaines plus tôt.  Dîner et souper à l’hôtel, encore d’excellents repas. La piscine est propre mais l’eau est très froide.

Jour 16 - 17 février (Alajuela)

Départ pour aller au volcan Poas. Déception, on ne voit rien, il fait froid et il pleut. Changement de plan, direction les jardins de La Paz. L’endroit est superbe, avec une grande volière pleine d’oiseaux, des papillons, des félins, des singes, des grenouilles, des serpents, des colibris, avec en plus une décoration à la Walt Disney et de beaux sentiers menant à de magnifiques chutes. Nous avons adoré cet endroit, surtout que la météo s’est dégagée dès notre arrivée alors que le volcan Poas est demeuré invisible toute la journée.

Jour 17 - 18 février (Alajuela – Ottawa)

Jour du départ, faire les valises et retourner notre Bego 4X4. Débriefing de Tout Costa Rica, retour du téléphone et départ en taxi. C’est fini….

Les faits les plus remarquables pour nous au cours de notre séjour (hormis les oiseaux) : La gentillesse des Ticos, leur patience avec notre espagnol, le professionnalisme des guides des parcs nationaux.

Si comme nous, vous aimez les oiseaux, je vous invite à visiter mon site internet.

www.flickr.com/photos/judith_lessard