Tout Costa Rica BLOG

Itinéraires au Costa rica. Préparer son voyage grâce à 1000 expériences vécues.

C’était la saison des pluies, et si nous avions quelques craintes de vivre des journées à regarder les gouttes tomber comme chez nous, il n’a pas plu très souvent, ou en fin d’après-midi (à Monteverde) et cela n’a pas été du tout gênant.

Une appréciation liminaire : à nouveau, immense gratitude à Pierre et Toutcostarica, qui a réussi à structurer et faire vivre un véritable service public (dans la noble acception du concept) pour les touristes et voyageurs francophones au CR. Bien d’autres usagers l’ont déjà fort bien exprimé : navette aéroport vers premier hébergement, carte Premium, assistance 24/24, conseils en tous genres, forum, bons plans, recommandations, location de véhicule, tout est vraiment impeccable.

Sans hésiter, pour des découvreurs, foncez ! Une très belle adresse, et quelle adresse !

Quant à nous, quelle contribution au réseau ? Modestement, nos sensations exprimées ci-après, avec cette précision : nous orientons nos séjours délibérément vers le côté découverte naturaliste. Et que de merveilles ! 51 000 km2 (même pas 2 fois la Bretagne) et 4 % de la biodiversité mondiale. Rien qu’à l’écrire, on est en apesanteur.

Cette fois, sur une suggestion de Pierre, nous tentons l’observation de la ponte des tortues marines, c’est parait-il, la bonne période.

Etape 1 : la région de Samara, côte Pacifique. La chance est avec nous, dès le premier soir, guidés par notre hébergeur dont nous avions en partant seulement le n° whatsapp et le nom du village, nous avons la chance d’assister à quelques pontes de tortues olivâtres. Que dire de la seconde aurore où nous découvrons la plage couverte de dizaines et dizaines de ces tortues marines, (la fameuse arribada), certaines sortant des rouleaux déferlants, croisant d’autres épuisées, couvertes de sable, qui s’en retournent vers l’océan, parfois bousculées par le ressac, mais retrouvant à la première vague leur luisant, d’autres encore creusant habilement de gestes mécaniques de leurs pattes, la cavité qui va recevoir les blancs œufs sphériques. Et d’autres encore, la ponte d’environ 80 œufs achevée, tassant le sable d’un mouvement sonore de bascule latérale de leur ventre caparaçonné.

Les larmes coulent, celles des tortues pour évacuer le sable qui recouvre leurs yeux, celles aussi des rares observateurs, touristes comme nous ou locaux. Emotions inoubliables d’un premier matin du monde.

Scène « seulement » extraordinaire, quel privilège d’être là, et complètement libres de nos mouvements, mais sans troubler les acteurs de cette manifestation d’un cycle de vie sauvage. Oubliés les moustiques (comme précédemment, au départ nous oublions de nous enduire de répulsif), la piste défoncée, la fatigue du voyage, le relatif inconfort. Insignifiant que ceci.

L’ambiance ne serait pas décrite correctement si nous oubliions le bruit régulier des grands rouleaux, la lumière diaphane du jour nouveau (le soleil n’est pas encore levé), légèrement voilée par les embruns, les dizaines de vautours peu farouches mais opportunistes (parfois, en haut de plage, le creusement d’un nouveau nid met à jour les œufs pondus précédemment). Sans omettre la présence de quelques Caracaras, bel oiseau très éclectique pour son alimentation et de Aras macao, occupés eux à mettre en pièce le tronc mort d’un cocotier.

Tourbillon d’émotions, de sensations, de bruits, de couleurs.

La veille, un dimanche, nous avions modestement participé au nettoyage de la plage en soutien aux « volonteers » et autres bénévoles du village, pour la débarrasser des nombreux  déchets plastiques et bois de flottage qui pourraient gêner la ponte. Surprise réconfortante : les dizaines de participants présents dès 6 h sont surtout de jeunes travailleuses. Des Ticos sont passionnément engagés dans la préservation de leur patrimoine naturel.

Ensuite, il faut revenir au monde normal, mais par rapport à nos références européennes, les normalités costaricaines sont facilement hors normes.

 

Etape 2 : après un rapide passage à Flying Crocodile (Samara, agréable hébergement conventionnel pour touristes), nous montons vers Monteverde. Hébergement à Terra Viva, excellente ambiance champêtre, très agréable cabina avec façade vitrée sur un environnement peuplé d’oiseaux. Visite de la réserve de Curi Cancha, guidée par Rafael, passionné et passionnant. Chance : un grand rapace assez coloré mais pas fréquent est facilement observable (Aigle orné), mais aussi des colibris, dont un nid minuscule occupé par les deux oisillons, toucans, motmots et même une femelle Quetzal (pourtant, ce n’est pas la bonne saison). Excellents repas à la coopérative féminine, située avant l'entrée de Curi-Cancha.

 Nous avons aussi arpentés les ponts suspendus de Selvatura, les plus spectaculaires que nous avons parcourus. Et d’un rythme volontairement lent, car à hauteur de la canopée, quelle griserie, les oiseaux ou singes ne sont pas toujours faciles à repérer. Exceptionnelles photos d'un colibri "ermite vert" prises d'une passerelle à la verticale de l'oiseau au repos.

Nous quittons Santa Helena et prenons la route –piste, bien agréable, vers le nord menant au lac Arenal en passant par la Fortuna. Au passage, l’Arenal était presque entièrement visible. Direction Puerto Viejo de Sarapiqui

Troisième étape : Nous arrivons comme à chaque fois (ce n’est jamais que la troisième fois) à Pierella Garden (Las Horquetas). Sur ce lieu, nous ne sommes pas objectifs. Nos hôtes, Cristal, William et Maye la cuisinière sont absolument charmants, ils y font régner un état d’esprit magique, la cuisine au feu de bois est délicieuse, les volières à papillons complètement intégrées à la forêt sont époustouflantes (William à 45 ans est le plus ancien éleveur de papillons du pays, il imite aussi à la perfection les cris et chants de dizaines d’oiseaux différents) et toujours que de découvertes : engoulevents, orchidées, colibris, tangaras, chauves-souris blanches ou pas blanches, pics, diverses dendrobates, porc épic, jacamar …

Sorties de nuits, pistes en très vieille Land Rover vers la forêt de Braulio Carillo, prospection en bord de rivière, vautour royal appâté par de la viande faisandée, martins pêcheurs, hérons, loutre, tatous, lézards basilics, phasmes de 20 cm,  …..

L’hébergement est rustique mais tout à fait convenable. Même sans y séjourner, nous ne pouvons que vous encourager à une visite d’une matinée, vous en serez à coup sûr émerveillés. (https://www.prfrp.org/)

 Mais ce n’est pas pour autant un parc zoologique, l’on n’est jamais sûr de ce qu’on va pouvoir observer. Nous y avons séjourné 4 merveilleux jours.

 Nos choix, s’ils peuvent vous inspirer :

  • Le guide des oiseaux du CR toujours à portée de main (même pour des non-passionnés d’ornithologie, l’investissement d’environ 30 dollars a de quoi émerveiller les soirées d’hiver chez nous), des jumelles, un appareil photo avec zoom
  • Nous séjournons au moins 3 nuits par site (qui trop embrasse mal étreint)
  • Le recours à un guide naturaliste s’avère souvent indispensable, les animaux sont sauf exceptions peu complaisants à notre observation et pas faciles à repérer par des yeux non éduqués.
  • Il est souhaitable d’accepter de sortir parfois de sa zone de confort

 

Nous avons dû écourter notre séjour au bout de 12 jours, il devait se poursuivre vers Tortuguero, Porto Viejo de Talamanqua et les environs pour encore 12 jours.

Cette décision fut un déchirement mais ainsi va la vie. Alors, à bientôt Costa Rica pour un 4ème séjour avec, forcément, recours à Toutcostarica.

A bientôt Pierre, merci à l’équipe.

Annie et Didier

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Commentaire de Sabbe Florence le 3 novembre 2021 à 2:20

Bonjour,

et merci pour votre réponse et les photos.

Nous sommes, nous aussi, passionnés par les animaux, les oiseaux, amphibiens, etc...

Mais j'ai une phobie des araignées.....et je crains d'en rencontrer là-bas....

Nous en avons déjà rencontré de taille respectable dans plusieurs pays le soir dans notre chambre...

Dehors, je les ignore, mais dans la chambre ! Enfin, je sais que je dois m'y préparer !

je vous envoie un e-mail pour le transfert de vos photos que je me réjouis de regarder !

Merci

Florence

Commentaire de Annie et Didier Portanguen le 1 novembre 2021 à 14:28

Bonjour,

Merci de votre commentaire. Voici la page de couverture du guide ornitho, version espagnole, existe aussi en Anglais. Même si nous n'avons que des rudiments très sommaires d'Espagnol, on comprend l'essentiel. 900 espèces décrites, féérie de couleurs. Facile à trouver dans les boutiques pour touristes. Guide%20oiseaux.jpg

Quant au second point : il nous est apparu que même si le CR n'a pas fait le choix d'un tourisme de masse, ceux-ci ont quand même tendance à préférer les accueils touristiques "à l'occidentale". Sans être des aventuriers, nous tendons à préférer des choix (seulement)  parfois un peu moins confortables. Exemples. Ainsi, au premier séjour, nous n'avions pas de gps. Forcément nous nous sommes parfois perdus, prétexte à des contacts improbables, malgré l'obstacle de la langue et que de souvenirs. Facile car la population ticos est souvent absolument charmante.

Dans notre monde européen, bien policé, les différents types d'êtres vivants sont chacun à leur place. Au CR, il n'est pas très difficile d’être confronté aux insectes y compris dans ce qui chez nous est forcément réservé aux humains. Mais on ne va quand même pas tout imprégner d'insecticide. A Pierella, nous avons vite compris que notre habituelle lecture d'avant dormir éclairée à la frontale attirait bien trop de coléoptères et autres bébêtes. On se rattrape au retour. D'autant que chaque soir, nous avions droit à une sortie nocturne pour découvrir grenouilles, insectes bizarres, chauves-souris ... ici une mangeant un fruit.

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Et nous pourrions multiplier les exemples, pistes un peu déconcertantes selon nos références, mais le 4x4 passe, hébergement hors norme une fois ou deux, mais que de belles rencontres ... Un bonne pince à épiler fait très bien office de tire-tiques, l'an passé dans un seul lieu près de Corcovado. Malgré la chaleur, il est facilement préférable de prévoir pantalon long, chaussettes et manches longues.

Le Costa Rica est un pays très accueillant, encore plus pour des touristes pas blindés de supériorité.

A cause du confinement de l'an passé, nous avons pris le temps de réaliser un album-photo à partir des mails que nous avions transmis à des relations chaque jour de fin mars jusqu'au 10 mai : photos de vacs mais sans personnages (surtout pas nous) ni paysage. Avec  chaque fois un texte de commentaires. Chronique naturaliste que de part son volume + de 30 go, nous ne pouvons mettre sur le forum TCR. Si vous êtes intéressée de le recevoir via Grosfichiers, envoyer nous un message. Notre adresse : ad.portanguen@orange.fr

Bon préparatifs et rêves par anticipation, cela fait aussi partie du voyage.

Annie et Didier

Commentaire de Sabbe Florence le 31 octobre 2021 à 0:55

Bonjour,

et merci pour votre récit très inspirant et pour vos conseils ! Que ça donne envie !

Où aviez-vous acheté votre guide et est-il en français ?

Que voulez-vous dire exactement en disant : Il est souhaitable d’accepter de sortir parfois de sa zone de confort.

Merci !

Florence

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