Séjour de 3 semaines en juin-juillet 2015, famille de 4 (couple et deux filles de 15 et 18 ans)

Mieux vaut tard que jamais…

Voici donc le compte-rendu de nos trois semaines au Costa Rica, du 20 juin au 11 juillet 2015.

Nous sommes 4 : un couple et nos deux filles de 15 et 18 ans. Nous avions profité du réseau TCR au maximum : questions sur le forum, lecture sur le Blog, navette de l’aéroport, briefing, réservation du 4x4 et GPS, location d’un téléphone, achat de la carte Premium et sélection de tous nos logis (sauf un) dans la liste du réseau. 10 logements différents car contrairement aux pays visités avant, où nous choisissions deux ou trois  maisons comme points centraux pour rayonner autour, le Costa Rica est un pays qu’on découvre en avançant par étapes sans revenir sur nos pas car les routes sont parfois difficiles d’accès (4x4 obligatoire), les distances, petites en km, sont très longues en temps (ne JAMAIS se fier à Google Maps : vérifier sur le forum et le blog ou poser la question à Pierre sur le forum et il donnera la durée réelle d’un trajet. Nous pouvons confirmer que TCR facilite grandement la vie sans dénaturer la démarche : ce n’est pas du tout un voyage organisé. C’est juste le petit coup que ça nous prenait pour nous sécuriser et oser explorer l’Amérique centrale pour la première fois. Merci 1000 fois à Pierre et son équipe, bravo au réseau!

Note : pendant que nous étions au Costa Rica, l’est du pays a été touché par de fortes pluies, quelques inondations et effondrements de routes qui ont nécessité l’intervention de la Croix-Rouge dans certains villages. Ce n’était pas encore la saison des pluies, mais nous avons vu beaucoup d’eau. Aucun problème majeur de notre côté outre deux activités qui ont dues être annulées (à une prochaine, tortues et sources chaudes…) et certains changements de routes. Les saisons vertes se suivent et ne se ressemblent pas. La météo est parfois imprévisible et fait partie de l’expérience du Costa Rica. Malgré cela, le soleil brillait dans nos cœurs et sur nos rencontres, Pura Vida, quoi!

J0 (20 juin) : Nous atterrissons à 21h15. Petit souci avec le guichet automatique de l’aéroport. La puce de nos cartes semble en être la cause, nous devons nous rabattre sur le bureau de change qui prend un bon pourcentage…  (Nous regrettons de ne pas avoir apporté plus de US$ depuis le Québec en prévision des premières journées. La carte Desjardins est celle qui fonctionnera le mieux partout ensuite).  La navette réservée par TCR nous attend comme prévu, avec son chauffeur plus que sympathique. Le parcours est ponctué de nombreux « Pura Vida! » bien sentis. On aime déjà ça. Direction Villa Margarita (Alajuela) où nous sommes accueillis chaleureusement par Margaret puis nous nous couchons. (Site reposant, vaste chambre quadruple, bel accueil, déjeuner inclus sur une terrasse, entourés des nombreux chiens et chats de la famille, piscine et terrain de tennis.)

J1 (21 juin) : Notre 4x4 (Dollar) nous est livré à 8h, en même temps que Fanny de TCR vient nous faire le briefing qui confirme nos choix et itinéraires. Quelques petits secrets récoltés. Le Poas étant couvert par cette journée grise et pluvieuse, nous nous rendons plutôt à Sarchi pour visiter la fabrique de charrettes peintes, puis à Los Chorros (belles chutes au nord-ouest d’Alajuela, apporter les maillots-serviettes, il y a un endroit pour se changer). Le soir, après un repas au soda Cherry’s, nous organisons nos valises de façon à n’apporter que le nécessaire pour nos 2 nuits à Tortuguero. Le reste demeurera dans le 4x4 au stationnement de La Pavona. Nuit à la Villa Margarita.

J3 (22 juin) Départ vers Tortuguero (3h de route) sous une pluie diluvienne + bateau de 13h (1h30 de trajet). Une fois arrivés, le sympathique Rafa, guide affilié au Don Quichotte, nous attend et nous accompagne à notre bungalow. Chambre quadruple simple mais très propre, en face de la piscine. Gilles étant absent, l’accueil a été fait uniquement en espagnol, par Juan.  Il pleut vraiment beaucoup. Il y a une panne d’électricité, plusieurs rues sont inondées, nous marchons dans 15 cm d’eau boueuse. Quel dépaysement! Malgré cette météo, le village est sympathique et l’ambiance magique. Nous pataugeons un peu à gauche et à droite sous les averses entre deux orages  pour explorer les lieux, village, plage…

Repos au bungalow, nous pique-niquons avec des conserves et des fruits achetés à la petite épicerie car leurs frigos sont vides et plusieurs restos sont fermés en raison de la panne. La pluie s’intensifie pendant la nuit… Ça se peut pleuvoir autant??

J4 (23 juin) . Vers 6h du matin, Rafa vient nous dire qu’il est impossible de faire le tour de barque en raison de la pluie.  La sortie aux tortues en soirée est aussi compromise. Nous envisageons écourter notre séjour d’une nuit et reprendre le bateau vers un temps plus clément. L’électricité n’étant toujours pas revenue, nous n’avons pas accès à internet: un téléphone à TCR nous permet de se trouver un logis pour le soir. Cependant, nous apprenons que la piste que nous devons prendre pour repartir, une fois notre 4x4 récupéré, est impraticable. Rafa fait des téléphones et confirme que nous ne pouvons pas partir : la piste est inondée à plusieurs endroits et le pont est sous l’eau. Nous devons donc rester sur notre lagune. Le destin nous sourit finalement : l’électricité revient en pm et une éclaircie nous permet de faire la sortie en barque avec Rafa, merveilleux guide à l’œil avisé. Nous rencontrerons des singes hurleurs, araignées et capucins, des paresseux, des iguanes, des basilics, des toucans, et même un boa constrictor qui digère son repas. La sortie nous permettra aussi de constater que la pluie et le vent ont fait des dégâts : plusieurs arbres sont tombés. Nous mangeons ensuite au joli Buddha Café. La pluie reprend de plus belle en fin de journée. Nous faisons notre deuil de la sortie aux tortues. Nous ne dormons que partiellement, inquiets de ne pouvoir repartir encore le lendemain.

J5 (24 juin) Dès 4h30, on repart sous la pluie vers le bateau. Le temps se dégage un peu, on voit quelques rayons de soleil. Les nouvelles sont bonnes, nous pouvons prendre le bateau de 5h30, le pont est praticable. Nous retrouvons notre 4x4 vers 6h30, traversons la piste avec quelques passages dans pas mal d’eau mais nous suivons un autre véhicule donc ça nous sécurise de voir qu’il réussit à passer. Petit déjeuner dans un soda de Guapiles et direction Cahuita (3h30 de route).

Nous mangeons à Cahuita au soda La Fe et nous nous rendons ensuite au Playa Negra Guesthouse, où nous avons réservé pour 5 nuits. Il fait soleil, le site est magnifique, la maison jaune où nous habitons est superbe avec sa grande véranda, la piscine est agréable, le jardin rempli d’oiseaux, de papillons et d’animaux : iguanes et paresseux juste au-dessus de nos têtes, agoutis devant la maison... Et par-dessus tout, Marise et Pierre sont charmants, accueillants et généreux de leurs conseils. La seule recommandation qu’on fait ici c’est : dites oui à toutes les sorties que Pierre vous proposera. S’il est disponible (comme ce fut le cas pendant notre séjour), il se fera un plaisir de partager sa passion pour les lieux du coin, les animaux, les habitants. Ce gars connait plein d’informations passionnantes, il peut déceler la présence d’animaux et de  vipères pratiquement invisibles (on a pu voir de beaux spécimens), il « parle » même le langage des singes et des caïmans! ;-) Nous lui sommes très redevables et remercions le destin d’avoir commencé notre voyage par cette partie car il nous a éduqués pour tous les futurs sentiers : quoi faire et ne pas faire, quels sont les réels dangers et les craintes à oublier, comment dénicher le plus d’animaux possible, quels sont les signes de ceci et de cela… Nous n’avons pas pris de guide par la suite et avons vu une multitude de choses quand même grâce à ces apprentissages.

J6 à 9 (25 au 28 juin) Plusieurs activités au menu de ces 4 journées : l’incontournable, et pour cause,  Parc de Cahuita, le Jaguar Rescue Center (quelle belle philosophie!), la plantation de cacao Chocorart (nous avons eu droit à une visite juste pour nous, superbe visite par des gens passionnés, merveilleux souvenirs d’odeurs et de goûts!), les belles plages de Punta Uva et de Manzanillo, le village de Puerto Viejo et son ambiance jamaïcaine, des cours de surf avec Kenri (gentil comme tout et qui sait s’adapter aux débutants, il vient nous rejoindre juste devant Playa Negra Guesthouse), la sortie inoubliable à la chute sacrée Bribri (belle aventure près du village de Bribri, beau sentier avec des rivières à traverser et une chute spectaculaire (c’est celle qu’on voit dans le film Le papillon bleu),  on y a rencontré  les fameuses fourmis balles). Pour les restaurants, nous recommandons les petits déjeuners du Brigitte’s Breakfasts, juste à côté de Playa Negra Guesthouse,  Ricky’s place à Cahuita, le café Rico à Puerto Viejo, avec son jardin peuplé de rana roja, et le soda sur la plage de Punta Uva. (Le BBQ du vendredi soir au Reggae Bar de Cahuita semble être à ne pas manquer d’après ce qu’on en a entendu : bonne viande et super groupe de musique. Malheureusement, en raison de la température, il a été annulé quand nous y étions.)

(J’en profite pour souligner que nous avons adoré l’ambiance jamaïcaine de la côte Caraïbes, nous nous y sommes sentis en sécurité en tout temps, même le soir. Les gens sont très gentils. Nous étions surpris d’entendre que  certains voyageurs rencontrés avaient hésité ou renoncé à mettre cette destination dans leur itinéraire par crainte de la criminalité. Nous n’avons absolument rien vu qui justifie cela. Ce fut vraiment une région coup de cœur!)

J10 (29 juin) Départ à regret de Playa Negra Guesthouse. La route 32 est fermée en raison des inondations, nous optons donc pour la 10 pour notre traversée en direction de la côte Pacifique. Malheureusement, tout le trafic routier doit faire de même, y compris les multiples camions. Déplacement au ralenti car les camions peinent à monter dans cette route sinueuse où il est impossible de dépasser. C’est très brumeux alors nous ne pouvons même pas profiter des paysages. Nous arrivons finalement à Orosi (Orosi Lodge), où Andreas nous fait visiter notre jolie casita. Nous cuisinons sur place et nous couchons pour repartir tôt le lendemain. Nuit au Orosi Lodge.

J11 (30 juin) Après le délicieux petit déjeuner du Orosi Lodge, nous quittons vers Uvita pour 5h de route qui nous fait passer de plus de 3300m d’altitude dans la cordillère au niveau de la mer. Encore de la brume pour nous accompagner mais plus de pluie, youpi. Rendus sur la côte, le soleil est au rendez-vous. Nous nous arrêtons manger à La Parcela à Dominical, un restaurant sur une pointe de terre, donc nous avons l’océan à gauche ET à droite. Beau et bon. Puis nous nous rendons à notre villa à Villas Gaïa (entre Uvita et Ojochal). Nous avions la chance d’avoir une « Hill top casita » (#11), près de la piscine et plus éloignée de la route car les camions utilisent le frein moteur dans cette descente. Nous avons plutôt entendu les singes hurleurs, ce qui est nettement plus agréable. Fin de journée relax, nous profitons de la piscine en compagnie des iguanes et mangeons au restaurant de l’hôtel. Nuit à Villas Gaïa.

J12 (1^er juillet)  Après le copieux petit-déjeuner de l’hôtel, nous partons pour le Parque Nacional Marino Ballena. L’accès (6$/personne) permet d’accéder à toutes les plages du parc pour la journée. Nous avons commencé par la plus iconique : Punta Uvita, en forme de queue de baleine. 

Bien se renseigner sur l’heure des marées et y aller le plus près possible de la marée basse pour avoir le temps de se rendre jusqu’à la queue et en profiter un peu. Le phénomène des vagues qui se croisent à ce point est très intéressant, puis la queue disparait sous l’eau et il nous reste la Playa Uvita pour la baignade. Nous avons aussi profité de la Playa Pinuela (mais à marée haute, donc pas de sable, que des roches et d’amusants bernard-l’hermite), puis de la Playa Colonia et de ses belles vagues. Le soir, nous avons mangé chez Citrus, excellent restaurant à Ojochal. Nuit à Villa Gaïa.

J13 (2 juillet) Nous prenons le petit-déjeuner tôt pour avoir le temps de faire deux activités avant de revenir faire le check out, puisque nous avons une toute petite route d’une heure trente seulement à faire aujourd’hui en direction de Manuel Antonio. Première activité : la cascada El Pavon, à Ojochal, devant le restaurant El Pavon. Attention de ne pas confondre avec le premier restaurant rencontré sur la gauche qui affiche aussi Pavon et cascades. Il faut continuer encore un peu : le restaurant est sur la droite et le petit sentier est en face, à gauche de la route. On stationne devant et en 3 minutes de marche, on est devant une très jolie cascade avec un rocher rond suspendu au-dessus. Eau fraîche mais agréable. 

Deuxième activité : playa Ventanas, à l’extérieur du Parque Marino Ballena, donc pas inclus dans le billet du parc. 3$ pour la voiture, peu importe le nombre de passagers. Très belle plage avec de petits crabes et deux grottes qui se remplissent d’eau au gré des vagues dans un gros bruit de tonnerre. Y aller près de la marée basse permet de les explorer mieux.

Retour à Villas Gaïa se doucher et prendre nos valises et nous voilà partis. Nous arrêtons manger une seconde fois à La Parcela, à Dominical, puis arrêt faire un petit tour dans les sentiers autoguidés de l’Hacienda Baru (7$/pers.).

Nous arrivons à La Posada Jungle Bungalows, seul logement qui n’était pas dans la liste de TCR mais que nous avions aperçu dans un compte-rendu du blog. Belle ambiance très conviviale, petits bungalows autour d’une piscine, singes dans les arbres. Nous avions la Villa, un peu plus vaste. Un gros avantage de cet endroit est qu’il ne peut être plus proche de l’entrée du Parc Manuel Antonio. Le jardin longe le parc, en étirant le bras, on y touche. On ne peut être plus efficace point de vue heures d’ouverture, stationnement et proximité de la douche au retour. Tous les mardi, jeudi et dimanche, Mike et Esteban préparent un souper buffet pour les locataires intéressés. Pour 7$/pers, repas très agréable et animé où les voyageurs échangent. C’est là qu’on a mangé ce soir-là.

J14 (3 juillet) Visite du Parc Manuel Antonio. Seul endroit où nous avons senti la présence de d’autres touristes (seulement à l’entrée et près de la plage Manuel Antonio, cependant). Malgré cela, en marchant quelques minutes pour accéder aux sentiers vers l’ouest du parc, rapidement nous étions presque seuls à nouveau.  Beaux sentiers avec points de vue. Nous avons fait tous les tracés de la carte distribuée à l’entrée en moins de 3h incluant arrêts et photos. Superbe baignade à la Playa Espadilla Sur. 

Vagues parfaites, eau tellement chaude! Je ne me rappelle pas avoir été dans de l’eau aussi longtemps sans me tanner. Peu de gens, alors que de l’autre côté il y a foule sur une plage moins jolie à mon avis… Retour à notre Villa après 6h30 au Parc. On en a bien profité et on a vu plusieurs animaux! Repas du soir au resto El Sol. Nuit à La posada Jungle Bungalows.

J15 (4 juillet)  Journée de repos. J’ai une petite infection/irritation au pied qui pique, enfle en cloques et m’empêche de me chausser confortablement. Pas de grosse marche aujourd’hui. On va à la pharmacie chercher une crème antibiotique et antibactérienne et on se la coule douce pour le reste de la journée, en compagnie des singes capucins, des iguanes et des papillons morphos qui se promènent dans le jardin et autour de la piscine. Il y a pire, comme convalescence… Repas du midi au Costa Linda, repas du soir au Barba Roja. Nuit à La posada Jungle Bungalows.

J16 (5 juillet)  Après le petit-déjeuner de La Posada, départ vers Capulin (2h de route). On fait un arrêt au pont des crocodiles et on en profite pour manger au resto Los Cocodriles, juste à côté. On poursuit notre route, nous logeons au Rancho Capulin. Endroit reposant et très joli, avec des aras qui volent au-dessus de nos têtes. Un orage s’annonce au loin, nous profitons rapidement de la piscine avant qu’il ne s’abatte. Nous n’avions pas vu de pluie depuis Orosi. Repas du soir au resto Los Congos à Tarcoles. Nuit au Rancho.

J17 (6 juillet) Petit-déjeuner sur la terrasse de Claudine. Superbe vue et délicieuses crêpes à la confiture maison. L’état de mon pied ne s’améliore pas malgré la crème. Je ne peux plus mettre aucun soulier dans mon pied droit… Après notre départ de Capulin, nous arrêtons donc  à Orotina où je consulte un médecin (service rapide, chaleureux et très professionnel, nous avons même communiqué par courriel  à mon retour au Québec pour le suivi en photos). En 10 secondes il fait un diagnostic clair et hors de tout doute : « larva migrans cutanea ». J’ai une petite larve qui s’amuse à se faire des chemins sous ma peau, dû à une bactérie présente dans les excréments de certains animaux. Je ne sais pas où, quand et sur quoi j’ai marché exactement, mais voilà que j’ai en mains une prescription pour 10 jours de comprimés qui anéantiront la bête et  me rendront tout mon confort en moins de 48 heures. Ouf!

On poursuit notre trajet vers Bijagua. Comme il est encore tôt, nous faisons un détour pour aller nous rafraîchir aux chutes de Llanos de Cortès, ayant lu que l’accès y était facile, par un court sentier qui convient à ce que mon pied peut donner pour aujourd’hui. En effet, nous sommes rapidement rendus aux pieds de cette magnifique chute. Il est possible de se baigner devant, dessous et d’aller derrière la cascade. Superbe. Pas d’endroit pour se changer, prévoir les maillots dessous.

Nous rebroussons chemin et montons vers Bijagua, direction Sueno Celeste, B&B avec de charmants bungalows bleus. Nous retrouvons la pluie et le vent, malheureusement. Nous n’aurons donc pas l’occasion de profiter des lieux extérieurs et de la petite piscine. Sortie au village pour manger le soir à la pizzeria de Bijagua. Nuit au Sueno Celeste.

J18 (7 juillet) Petit-déjeuner en observant les dizaines d’oiseaux et de colibris devant la fenêtre donnant sur le jardin. Les œufs, le pain et les confitures sont un délice! Daniel nous prodigue ensuite ses conseils pour la journée, puisque la pluie est continue et que le rio Celeste n’a rien de céleste dans ces conditions. Il nous recommande de retourner vers l’ouest ensoleillé. Direction le Parque Nacional Palo Verde, dont nous avions peu entendu parler (et nous n’avons rencontré aucun autre véhicule ou visiteur de la journée) mais qui ne nous décevra pas point de vue rencontres animalières. C’est bien vrai qu’on y retrouve le soleil. La route traverse des marais et des rizières remplis d’oiseaux pour arriver à un secteur plus aride aux teintes jaunâtres.  Après un bref sentier (La Roca) qui monte à un point de vue rappelant la savane africaine, nous faisons un arrêt au site de pique-nique (une table et un abri, sans plus).  Après deux minutes, les cris des singes hurleurs emplissent nos oreilles, deux coatis se promènent, nous levons la tête et il y a une dizaine de singes capucins et des singes araignées. Un beau moment, bien entourés. Nous repartons en croisant des iguanes et des cerfs. En approchant de Bijagua, le vent et la pluie nous accueillent à nouveau. On se rend au restaurant Hummingbird cafe de la Finca Verde. Superbe soirée à l’abri de la pluie sur la terrasse, avec les bonnes odeurs du jardin luxuriant qui nous entoure. Nuit au Sueno Celeste.

J19 (8 juillet) Après le petit-déjeuner, nous plions bagages et nous nous rendons au Parc Tenorio. Daniel nous confirme que le bleu du rio devrait être observable aujourd’hui, alors que la pluie se calme. Nous louons des bottes à l’entrée du parc car après toute cette pluie, le sentier est boueux. Très belle promenade! Le rio est d’un beau bleu-vert. Nous faisons l’aller-retour en moins de 2 heures trente, malgré mon pied qui nous ralentit un peu. Nous allons ensuite manger à la posada La Amistad.  Très belle expérience, sympathiques tenanciers, le casado est excellent. Puis c’est la route vers Arenal, en longeant le lac du même nom. Beaux points de vue. Nous arrivons à l’Observatory Lodge où nous passerons deux nuits. Le cadre est différent des logements précédent, plus intimes, car il s’agit d’un hôtel mais on s’y sent bien car il est tourné vers l’extérieur, la végétation (eucalyptus arc-en-ciel, entre autres)… et bien sûr l’Arenal, là juste devant. Des nuages nous empêchent de le voir ce jour-là. Nous prenons le repas du soir au restaurant de l’hôtel. Environnement agréable,  nous profitons ensuite des tables de jeu d’échec près du bar. Nuit à l’Arenal Observatory Lodge.

J20 (9 juillet) Mon réveil interne me fait lever dès 5h pour jeter un coup d’œil sur le volcan : et oui, il est bien visible en entier. Petit rassemblement d’une dizaine de matinaux sur la terrasse du Lodge, silencieux et contemplatifs. On se sent privilégiés.

On voit même le Tenorio au loin, par-delà le lac Arenal. En plus, nous avons droit à des coatis et de gros oiseaux colorés (un couple de grands Hoccos et plusieurs cassiques de Montezuma), au son des singes hurleurs. Nous prenons le petit-déjeuner du Lodge et nous passons l’avant-midi à profiter des sentiers autour de l’hôtel. Ils sont nombreux (11 km), assez courts et faciles, mains fort intéressants. Nos préférés : Saino et Hormiga où nous avons vu plein de bébés coatis, ainsi que Waterfall trail qui mène à une belle chute.  Ensuite, direction La Fortuna pour se promener et manger. Nous choisissons le soda La Parada. Au retour, arrêt aux sources chaudes gratuites sous le pont Tabacon. Nous n’avons malheureusement que le temps d’y tremper les orteils que l’orage se déchaine. Nous nous mettons à l’abri sous le pont en espérant que cela se calme. En vain. On ne rit pas avec les éclairs. C’est détrempés, mais pas pour la raison prévue, que nous regagnons l’auto et le Lodge. Le ciel s’apaise et nous profitons de la piscine et du jacuzzi. Nous ressortons pour manger en soirée à El Castillo, au soda La mesa de mama. Nuit à l’Arenal Observatory Lodge.

J21 (10 juillet) Nous constatons au réveil que les matins se suivent et ne se ressemblent pas. Nous étions vraiment privilégiés hier de voir l’Arenal dans toute sa splendeur car il ne se découvrira pas aujourd’hui. Après le petit-déjeuner du Lodge, nous faisons la River Trail, un peu plus exigeante que les sentiers faits hier. Nous rencontrons un fourmilier et des agoutis. Nous faisons ensuite nos valises et quittons pour notre dernier déplacement, direction Alajuela. La route est très brumeuse, la pluie intense et ça roule au ralenti, nous sommes arrêtés en file, sans trop comprendre pourquoi, pendant près d’une heure avant de recommencer à avancer et découvrir qu’encore une fois en raison de la pluie un pan de la falaise longeant la route s’est écroulé sur la voie, obligeant un tracteur à venir dégager un passage. Passage éclair à Zarcero voir le jardin excentrique et on se rend à La Rosa de America où nous passerons notre dernière nuit. Visite de Fanny pour le debriefing puis nous sortons manger au Cherry’s comme le premier soir. Nuit à la Rosa de America.

J22 (11 juillet) Petit déjeuner sur la terrasse, il fait beau. C’est plein d’espoir que nous nous rendons au Poas. Malheureusement, en route, la température change, on se retrouve encore dans la brume et les gens de l’entrée du Parc nous confirment que présentement la visibilité est nulle. On rebrousse donc chemin et on se dirige vers Alajuela après un arrêt fraises à Poasitas et un détour pour voir la chute La Paz via la route. Joli arrêt près du pont avec un point de vue gratuit sur la fameuse cascade. Après quelques détours en voiture et un arrêt souvenirs chez Sr y Sra, nous rapportons le 4x4 chez Dollar, prenons la navette vers l’aéroport, payons notre taxe de départ et attendons notre vol de retour de fin de soirée en sirotant une dernière Imperial, déjà nostalgiques. On se reverra, Costa Rica!