Séjour de 4 canadiens du 30 janvier au 2 mars 2012

Nous sommes 2 couples canadiens dans la jeune soixantaine qui avons fait un superbe séjour au Costa Rica du 30 janvier au 2 mars 2012.  Un voyage un peu atypique car nous avons loué 2 villas pour la majeure partie du séjour..  Nous avons beaucoup consulté le site  Toutcostarica pour nous inspirer, et je souhaite donc redonner un peu ce que j’ai reçu. 

D’abord la location de voiture : le 4x4 réservé par l’intermédiaire de Pierre fut bien entendu indispensable, tout le monde le dit, mais c’est encore plus vrai dans notre cas, car nous aurions pu difficilement nous rendre à nos villas qui étaient haut perchées en montagne, par des routes, ou plutôt des pistes très rudimentaires. Un bon prix pour le 4x4 assez grand dont nous avions besoin pour 4 personnes et leurs bagages, la voiture avait du vécu, mais nous a bien servi.  Les quelques inquiétudes qu’on a eues avec la voiture furent résolues rapidement en téléphonant au bureau de location. On a pu expérimenter alors la philosophie Pura Vida du Costa Rica, faut pas s’en faire! Par ailleurs, je suis très réticente à l’usage du GPS, mais celui-ci nous a bien servi à quelques reprises. 

Première partie du séjour : 2 semaines à Playa Dominicalito dans une villa louée par l’intermédiaire du site VRBO.  La nouvelle route qui mène de San José à la côte Pacifique est superbe, on s’est rendu directement à notre villa à partir de l’aéroport, le propriétaire de la villa nous ayant rassurés qu’il était faisable de conduire le soir, malgré toutes  les indications contraires.  Sur cette route, c’est vrai. Nous avons ensuite conduit le soir assez souvent, mais c’était toujours sur des routes que nous connaissions. Il faut surtout être extrêmement prudent avec les piétons, les cyclistes et les chiens qui surgissent de partout.

Playa Dominicalito est assez près de Dominical pour avoir accès aux restos et activités, mais loin du bruit du village. J’avais lu que c’était très bruyant, mais certainement pas le jour.  Les paysages sont très intéressants, car la montagne rejoint presque la mer à cet endroit. Notre villa était dans les hauteurs du village, en forêt où les singes, papillons bleus et oiseaux exotiques nous visitaient tous les jours. Il y a pas mal d’Américains installés dans la région, mais certainement pas aussi désabusés qu’au nord où nous avons séjourné ensuite. La région est assez centrale pour y faire des excursions d’une journée, et variée pour tous types d’activités. Nous avons particulièrement apprécié notre visite au marché de San Isidro tous les jeudis, les fruits et légumes y sont abondants et délicieux en cette période de l’année, et nous avons pu prendre un vrai bain de foule de ticos, et y pratiquer l’espagnol que nous avions appris avant de partir. La route de Dominical à San Isidro, très sinueuse, nous fait passer par les vallées et montagnes, c’est magnifique. Nous avons fait une randonnée aux  magnifiques chutes Nauyaca, sans doute un secret bien gardé, loin des attractions plus touristiques. Nous y sommes allés en voiture et à pied, mais ce doit être très agréable d’y aller à cheval, le moyen qui est annoncé officiellement. Très agréable baignade dans les eaux fraîches du bassin au pied des chutes, mais aussi un endroit pour le téméraires qui veulent plonger du haut des chutes comme Tarzan!

 Nous avons longé la côte au jusqu’à Palma Sur, où nous avons fait une promenade en bateau sur le Rio Sierpe, pour voir les mangroves, et les oiseaux.  Le parc Marina Ballena vaut la peine si on aime les plages immenses et désertes, mais pas de baleines à l’horizon.  C’est magique, en pleine haute saison d’être quasi seuls sur une plage de plusieurs kilomètres. Les vagues dans la région sont moins fortes que ce qu’on avait lu dans les guides touristiques, on peut facilement se baigner si on est prudent.

A Ojochal, tout près, on rencontre beaucoup de québécois installés dans la région, mais surtout on mange dans un superbe restaurant, l’Exotica. 

Une randonnée guidée matinale pour l’observation d’oiseaux à l’Hacienda Baru nous comble de bonheur, notre guide est très sympathique et connaissant.  Nous faisons connaissance avec nos premiers toucans et paresseux, impossibles à voir sans un guide. Après cette randonnée, nous décidons de ne pas aller visiter le parc Manuel Antonio, je le regrette un peu, mais bon, c’est la vie!

On mange très bien dans les sodas et restos de Dominical, et nous profitons du temps que nous avons pour marcher et nous prélasser sur les plages des environs, et faire connaissance avec les gens du village.  Ces 2 semaines ont passé très vite, et jamais nous n’avons été en panne d’activités.

Ensuite, on met le cap sur notre prochaine destination au nord du Pacifique, mais en faisant un détour par la région centrale. Choix déchirant, nous décidons de privilégier Arénal plutôt que Poas ou Monterverde.  Mais avant, nous nous arrêtons à Atenas, dans un magnifique Bed and Breakfast recommandé par notre propriétaire de Dominicalito, le Vista Atenas. La vue sur les montagnes et les volcans est imprenable, l’accueil francophone par une belge et un tico est très sympathique. Et le climat très agréable après la chaleur humide du Pacifique. Avec leurs conseils, nous avons visité une plantation de café écologique, mangé dans un sympathique resto local (la Trilla) et visité le très sympathique jardin botanique d’orchidées à la Garita.

 Ensuite on prend la route pour Arenal, en passant par la route la plus panoramique qui nous fait passer par Grecia, Sarchi et Zarcero. C’eut été intéressant si on avait eu plus de temps, mais une journée n’est pas assez, et nous arrivons à Arenal frustrés et fatigués.  Mais quelle chance nous avons, nous arrivons à Arenal par temps clair, donc on peut observer le volcan dans son entier. 

Le séjour au Arenal Observatory Lodge nous comble de bonheur, on y serait restés plus d’un soir, mais malheureusement, il faut réserver très longtemps à l’avance à cette période de l’année.  C’est cependant très éloigné et pas facile d’accès, même avec un 4x4.  C’est un endroit idéal pour les randonnées, et l’observation du volcan. Il faut cependant savoir que le volcan est éteint maintenant, donc à part une belle montagne, plus de coulée de lave à voir.

Nous passons les 2 jours suivants aux Cabinitas El Castillo. On s’y est bien plu, mais c’est aussi très difficile d’accès et loin des autres activités de la région. N’étant pas amateurs de tyroliennes (zip lines), nous choisissons une randonnée dans les ponts suspendus du Sky Walk, plus près de El Castillo, mais nous sommes déçus : beaucoup de marche en forêt, peu de ponts suspendus, une guide peu expérimentée. Nous aurions peut-être dû garder notre premier choix des ponts suspendus Arenal, nous ne saurons pas vraiment si cela aurait été mieux!

Nous quittons la région pour nous diriger vers notre dernière destination, une villa à Playa Flamingo.  La route qui fait le tour du lac est très sinueuse, et il fait nuageux, nous n’apprécions pas vraiment le paysage, mais c’est une route qui nous mène rapidement à destination. 

À partir de Canas, nous changeons de paysage, c’est le Guanacaste.  Même si nous nous y attendions, c’est un choc! Paysages quasi désertiques, de la poussière, des arbres sans feuilles, et surtout une population beaucoup réservée. C’est normal, vu la quantité de touristes établis ici depuis plus longtemps. Et il fait chaud, si chaud, plus de 37 degrés à notre arrivée.  Plus tard durant notre séjour, le vent rendra le tout un peu plus tolérable, mais sur le moment, nous sommes très déstabilisés! 

Nous avons aimé nos 2 semaines ici, mais ce n’est pas un coup de cœur. Par contre, nous avons apprécié énormément : notre randonnée à Rincon de la Vieja, par l’intermédiaire de Hacienda Guachipelin; notre randonnée en bateau sur le Rio Tempisque de Palo Verde à la réserve privée de El Viejo Wetlands; et notre soirée dans une fête de village locale, qu’on appelle les Fiestas Civicas, où les habitants se regroupent pour danser, manger et boire, et assistent à des spectacles équestres et des rodeos. 

Dans la région, la plage de Playa Flamingo est très belle et facile d’accès, comme toutes les plages du pays.  Playa Grande vaut le détour si on aime marcher, et Tamarindo dans la journée est une station balnéaire animée et on ne s’y est pas senti en danger.  Dans la région un repas à au resto Punto Tranquilo près de Huacas nous permet de rencontrer un chef français des plus sympas et qui sert des spécialités ticos délicieuses.

Au final, nous constatons qu’il est possible de séjourner au Costa Rica autrement, en prenant son temps.  Si on parle un peu la langue, les ticos apprécient vraiment beaucoup! On y retourne c’est sûr : la prochaine fois nous aimerions passer plus de temps dans la région centrale et les volcans,visiter Monterverde et Corcovado, et faire encore plus de randonnées dans les parcs pour y voir plus de faune et de flore. Et parler encore plus espagnol!