Vacances au Costa Rica du 8 au 28 Mars 2015

Quelle belle découverte que ce pays que nous avons parcouru sur plus de 2000 kms pendant trois semaines !

Nous qui aimons les animaux, les coins de nature un peu reculés et sauvages, sans une foule de touristes, nous avons été servis.

Avant tout, un grand merci à l'équipe de Tout Costa Rica, pour tous les conseils et bonnes adresses donnés lors du briefing d'arrivée.

Sans eux, nous ne serions probablement pas allés à la Péninsule d'Osa, or ce fut un des temps forts de notre voyage !

Tout Costa Rica nous avait donné les coordonnées d'un guide parlant français, Tico, et nous avons passé là-bas deux jours inoubliables, avec au programme randonnée dans la jungle, de jour et de nuit, et le lendemain sortie en mer toute la matinée pour découverte de la faune marine : raies, dauphins pêchant avec les frégates et les fous de Bassens.

La jungle est totalement fascinante. Autant au début, on peut se sentir un peu oppressé sous une telle densité de feuillage, autant ensuite on s'y sent bien avec l'envie de découvrir la moindre parcelle de cet univers fabuleux.

Mais il faut être accompagné. Seul un guide averti peut donner toutes les explications intéressantes au sujet des animaux et des végétaux, et seul lui peut nous aider aussi à voir les habitants de cette immense forêt. Sinon, on peut cheminer des heures sans rien apercevoir… 

Nous sommes donc partis un matin dans la jungle, avec Tico et Léopold, et nous avons eu beaucoup de chance car nous avons rencontré pleins d'animaux. Il n'est pas garanti en effet d'en croiser, ce sont des animaux sauvages, qui font leur vie, ils ne vont pas se pointer juste pour vous faire plaisir…

Nous avons vu les quatre sortes de singes : hurleurs, atèles, capucins et écureuils, un gros oiseau très rare, qui a traversé la route devant notre 4x4 : le Grand Hocco (le plus grand oiseau terrestre d'Amérique Centrale), le Manakin : l'oiseau Michael Jackson parce qu'il séduit sa belle en exécutant sur une branche les pas du chanteur (à reculons), des aras rouges, des perroquets, des toucans (c'est tellement inhabituel de se promener avec de tels oiseaux au-dessus de la tête !), et aussi des coatis, des agoutis, des chauves-souris endormies dans un gros tronc creux, mais qui peuvent aussi parfois, pour dormir, s'enrouler dans de grandes feuilles, et enfin, avant la tombée de la nuit, sur une plage pour le coucher du soleil, les pélicans, qui aiment surfer avec la vague…

La vie nocturne offre des rencontres totalement différentes. Mille sortes d'insectes peuplent la forêt : des mygales plus ou moins grosses, avec parfois leur mue, des mille-pattes, des colonies de fourmis transportant sur leur dos un morceau de feuille (elles peuvent ainsi décimer tout un secteur d'arbres), des insectes aux yeux luisants, des hannetons, etc…

Luisent aussi dans la nuit les yeux des caïmans, reposant dans les coins d'eau. Et on a aussi rencontré les grosses grenouilles taureau, le petit lézard Anolis, le serpent feuilles mortes, un serpent œil de chat qui faisait sa mue sur une branche, le serpent corail annelé noir et jaune, magnifique mais au venin mortel…

Et soudain, de gros bruissements tout proches à l'écart du chemin ! Forcément un gros mammifère pour faire autant de bruit… Tico s'aventure dans les fourrés pour tenter de le débusquer, mais revient bredouille. Il a cependant découvert un gros arbre mort couché, offrant un abri idéal pour un félin par exemple…

À notre retour, Tico nous apprendra qu'il s'agissait d'un jaguar, qui a été photographié à cette heure-là, à cet endroit par un piège photo placé ici par une équipe de biologistes.

Notre circuit a été le suivant :

Arenal : Nous voulions faire le Chato, randonnée jusqu'au sommet du volcan Arenal, mais nous avons fait demi-tour au bout de 2 heures de marche sous une pluie battante. Nous avons pataugé dans la boue pendant 4 heures en tout, sans voir grand-chose et nous sommes rentrés trempés jusqu'aux os malgré la veste de pluie… dommage !

Monteverde : première découverte de la jungle et ses habitants avec un guide – nous avons vu le Quetzal, des colibris, des toucans, des coatis, des agoutis, un tatoo, des paresseux. Le guide a un téléobjectif, fabuleux pour découvrir de près tous les animaux.

Et aussi, Selvatura, découverte de la canopée sur les ponts suspendus (un peu chère l'entrée quand même), puis intéressante visite du Papiliorama (les morphos bleus sont impossibles à photographier !)

Samara : plages de sable fin à perte de vue, presque désertes, bordées de palmiers : idylliques ! Avec logement au Gecko Verde, dans une végétation luxuriante. Nous avons entendu nos premiers singes hurleurs ici, à la tombée de la nuit… impressionnant! Bungalows avec douche à l'extérieur, les grands arbres sont le toit !

Dominical : Parc Manuel Antonio : trop touristique, trop de monde, mais là on voit nos premiers singes capucins sur la plage, pas farouches pour 2 sous.  Le lendemain : Parc Marina Ballena beaucoup plus sauvage, très intéressant.

Péninsule d'Osa (logement à Puerto Jimenez) cf. plus haut.

Tortuguero : dernière étape passionnante elle aussi, malgré l'absence des tortues – ce n'est pas la bonne période. On laisse le 4x4 dans un parking à La Pavona pour embarquer dans un petit bateau à moteur (le "bus" du coin) empli de locaux revenant du marché à terre, et de touristes comme nous, ébahis du spectacle, vraiment très pittoresque. La descente de la rivière ne l'est pas moins, accélération dans les méandres, parfois le lit est bas et on ne se sent pas loin du fond…

Logement au Don Quichotte, chez Gilles, un Belge qui a pourvu sa résidence d'une magnifique piscine. Nous sommes en plein village, parmi les locaux qui habitent de toutes petites maisons colorées. Le village n'est pas grand, quand on pense que des milliers de tortues, de 5 espèces sur les 7 qui existent, viennent pondre ici, sur les 14 kms de plage, c'est incroyable ! Tour avec un guide au petit matin sur un bateau à moteur électrique (donc silencieux), façon idéale de découvrir les animaux qui peuplent la mangrove. Les caïmans ne sont pas du tout effrayés, et nous pouvons les approcher jusqu'à portée de main. Le guide détecte même la présence d'un lamantin, gros mammifère marin herbivore. Et toujours dans les arbres singes, perroquets, toucans, et même un hibou.

Conclusion :

Une destination que l'on recommande.

Un petit goût d'aventure dans un pays à parcourir en 4x4, où l'on se retrouve soudain face à une rivière à traverser… mieux vaut être équipé !

Les Costaricains sont chaleureux et ils aiment leur pays et leurs animaux. Faune et flore sont protégées.

En deux mots : Pura Vida !