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Costa Rica, deux semaines pour goûter au paradis. Première

Voici notre circuit de 16 jours au Costa Rica en couple et autotour:

Mercredi 4 février   Envol de Bordeaux pour San José, escale d'une heure à Madrid par Ibéria, 11:00 de vol transatlantique. Billets pris sur le site Ibéria au mois de novembre 2014. Coût aller/retour par personne: 786 euros.

Arrivée à l'aéroport de Alajuela en fin d'après-midi ou un homme étrange brandissant un pannonceau portant notre nom et ponctuant chacune de ses phrases d'un "pura vida" souriant nous invite à bord de la navette affrétée par Pierre et nous amène à l'hôtel Pierre Ville.

Nous sommes accueillis par le gérant des lieux qui se met en 4 pour nous indiquer un distributeur de billets et nous offre un rafraîchissement, nous sommes cuits et posons bien volontiers nos bagages dans la petite chambre toute simple avant de partir chercher quelques colonnes au DAB le plus proche.

Vers 19:30, nous avons droit à notre briefing par notre sympathique correspondant TCR dont j'ai oublié le prénom qu'il me pardonne, la fatigue certainement ! il nous fait part des consignes générales de sécurité et des petits secrets ponctuant notre itinéraire envisagé. C'est tellement passionnant, que la conversation se prolonge, il est l'heure de diner et les restaurants ferment à 21:00. Il nous réserve une table dans un de ses restos préférés ou nous nous empressons de déguster notre 1er casado accompagné de notre 1ère Impérial. Puis nous nous écroulons dans notre lit pour une courte mais bonne nuit réparatrice.

Jeudi 5 Février  Nous sommes parés lorsque la navette de l'hôtel Aninga vient nous chercher à 6:00 pour nous amener à Tortuguero. La route est longue et la clim du bus nous frigorifie. Nous sommes heureux d'arriver à Guapiles pour nous restaurer et nous réchauffer au soleil. Nous apercevons nos premiers paresseux dans les arbres de l'hôtel. Nous repartons par une route cahotique qui se transforme en piste sur une dizaine de Kms et nous arrivons à l'embarcadère ou nous attendent des pirogues à moteur qui embarquent voyageurs et bagages pour une expédition fluviale d'une heure en direction de Tortuguero. Nous observons de multiples oiseaux, des paresseux et un boa constrictor lové au soleil sur une branche pendante vers l'eau, impressionnant ! Les pirogues filent vite et arrivent au lodge Aninga ou nous prenons nos quartiers dans des cabanes individuelles confortables et sur pilotis immergées dans la végétation. Après le repas simple mais bon, nous avons rendez-vous avec notre guide attitré pour un petit trek dans la forêt environnante ou les bottes fournies par le lodge sont de rigueur. Il nous fait découvrir quantité de végétaux et d'arbres aussi gigantesques par leur taille que par leur nom en latin. Nous rejoignons notre lodge sous la pluie pour une baignade dans la piscine en forme de tortue, suivie d'une bonne douche. La nuit tombant rapidement, et après le repas du soir, nous nous couchons pour une nuit pluvieuse ponctuée par les cris des singes hurleurs et autres oiseaux nocturnes.

Vendredi 6 Février  Rendez-vous matinal à l'embarcadère du lodge pour une traversée rapide de la mangrove afin de visiter le site de ponte des tortues sur la plage de Tortuguero toujours accompagné de notre guide qui nous explique le processus de reproduction de ces animaux courageux. Nous n'en verrons pas, ce n'est pas la saison de la ponte. Visite du village de Tortuguero, lequel comporte une unique rue bordée de petits sodas - les restaurants typiques du pays- et de cabanes multicolores ou les Ticos vendent des souvenirs. Nous passons devant le lodge Miss Junie ou le Commandant Cousteau avait ses habitudes lors de ses expéditions locales avec la Calypso. Retour à l'Aninga pour le repas du midi. L'après midi, parés de ponchos siglés Aninga Lodge, nous embarquons sur une pirogue dont le moteur de 120 chevaux semble lui faire effleurer les eaux chaudes des canaux de la mangrove. Il pleut à torrent mais cela ne douche pas notre enthousiasme, lorsque nous apercevons notre premier caïman, il glisse doucement près de la berge et ne semble pas intimidé lorsqu'un arsenal d'appareils photos de toutes sortes le mitraillent sans pitié. L'eau est couleur whisky de 25 ans d'âge, ce sont les tanins et la décomposition des végétaux qui lui donnent cette couleur, nous dit le guide, nous on se dit qu'on s'y plongerait bien volontiers pour boire la tasse mais notre ami aux dents acérées nous convainc de ne pas franchir le pas. Toucans, paresseux, singes hurleurs, oiseaux multicolores, nos yeux ne cessent de fouiller les feuillages. Et puis, au détour d'une courbe, sur une petite plage de sable, immobile comme une souche, un superbe crocodile se prélasse la gueule ouverte. Il ne bouge pas et très vite, le bruit court dans la pirogue qu'il s'agit vraisemblablement d'une baudruche gonflée par un Ticos à l'approche des touristes. Pour autant, personne ne demande à aller vérifier avec le doigt cette affirmation très plausible. Vexé et comme pour nous démontrer son existence, le croco nous fait savoir qu'il est bien réel en exécutant une entrée foudroyante dans l'eau bronzée. La pluie torrentielle ne cesse de tomber et cingle nos visages quand le piroguier met les gaz pour revenir au lodge. Nous avons passé une superbe après-midi à traquer visuellement les animaux de toutes sortes mais nous sommes contents de nous mettre à l'abri dans nos cabanes en attendant le repas du soir.

Nous avions pris le pack 2 nuits/ 3jours à l'Aninga Lodge, le transport A/R, tous les repas et les visites guidées. Soit :228 Euros p/pers. moins 15% avec la carte Toucostarica.

Samedi 7 février  Embarquement des voyageurs et des bagages pour le trajet retour. Cette fois, pas d'arrêt pour admirer les animaux, les moteurs hors bord sont poussés à fond, il ne pleut plus et nous arrivons au débarcadère ou le terrain détrempé par la pluie des deux derniers jours nous assure un spectacle pittoresque et joyeux au transbordement des bagages. A coté, des Ticos tentent de faire monter des vachettes dans leur pirogue, l'une d'elle refuse obstinément de se soumettre. Même les vaches Costariciennes sont révolutionnaires dans ce continent de guerrilleros ! Nous reprenons le bus pour le retour à Guapiles. Déjeuner au restaurant El Ceibo et prise possession du véhicule à 14:00 à ce même hôtel. Je ne reviendrai pas sur les caractéristiques du véhicule dont je me suis largement répandu sur un précédent post, car je ne voudrais pas lui faire prendre la grosse calandre en parlant trop de lui.

Nous prenons la route de Puerto Viejo de Talamanca avec notre grenouille verte. Les gros camions américains nous  accompagnent durant cette première étape en autonomie et l'apprentissage des us et coutumes du conducteur Ticos a, ma foi, été assez vite assimilée, vu que nous avons eu assez souvent des rappels de leur part.

Clignotant ? connais pas ! ligne jaune continue ? connais pas, on double ! limitation de vitesse ? c'est quoi ça? camion sur la file de gauche ? on double à droite ! tiens j'ai envie de m'arrêter pour dire bonjour au copain, je stoppe au milieu de la chaussée ! j'en ai juste pour 10 minutes, c'est pas un très bon copain !  vélos dans tous les sens et à contre-sens, motocyclettes au milieu de la chaussée ? t'as qu'a attendre que je sois disposé à me serrer pour doubler !

Et les trous ? Non monsieur, il n'y à pas de nids de poules sur les routes du pays, ce sont seulement des nids de dindons, cette espèce endémique du continent américain ! De toutes façons de quoi vous plaignez-vous, il y à des tallers de llantas tous les 25 mètres sur le bord des routes. Mais pourquoi ne les bouchez-vous pas ? Monsieur, ces trous sont imbouchables, ces trous font partie du patrimoine national et sont une composante essentielle de l'économie du pays, nous tenons à nos trous et personne ne nous les fera boucher ! Je ne voulais pas vous blesser Monsieur, je ne connais pas bien la politique économique du pays, je suis normand ! Vous allez me foutre la paix avec vos trous ?

Après ce délire digne du poinçonneur des lilas, nous arrivons à Casa Moabi. Tom et Cécile nous accueillent avec le sourire. On se sent de suite chez nous, il y à là une jeune étudiante Toulousaine très sympa qui aide le couple aux travaux quotidiens et une Québécoise non moins sympa, comme le sont toujours nos cousins d'Amérique. Cécile nous indique un restaurant Italien à proximité ou nous dégustons la pasta accompagnée d'une Impérial avant d'aller nous coucher dans une chambre de la maison principale.

Dimanche 8 février   Levés aux aurores, nous parcourons les jardins fleuris aux chants des oiseaux. Nous apercevons un agouti fouineur près de la grande case que les Indiens Bribris ont édifié pour le papa de Tom selon l'architecture et les méthodes de construction de la tribu. Elle est superbe ! Et nous passons au p'tit dèj.  préparé par Tom et servi avec le sourire par Cécile. Tout en dégustant les fruits divers, les oeufs brouillés et les saucisses, le café au lait tartines. Vous en voulez encore ? Euh.. c'est gentil Cécile, mais on va s'arrêter là, on va à Cahuita et on ne voudrait pas nous endormir sous un cocotier.

Cahuita par l'entrée nord, celle ou le tarif d'accès n'est pas fixe, on donne ce que l'on veut. Nous avons bien retenu les conseils au briefing de chez Pierre Ville. Muni du petit plan donné à l'entrée du parc, nous cheminons sur l'unique sentier qui fait le tour du parc par la côte. Nous n'avons pas pris de guide -25 usd p/pers- et nous avons bien fait. Des guides, il y en a tout les 50 mètres qui accompagnent les groupes, il suffit de regarder là ou ils regardent, et ils ont l'oeil pour voir les animaux dans les feuillages, une paire de jumelles et vous voyez un paresseux immobile au creux de la fourche d'une branche, un singe, oh un autre, encore un autre, pas immobiles ceux-là, qui sautent à travers les branches, oiseaux aquatiques et toucans sont présents également. Tout cela est bien évidemment entrecoupé de baignades dans de l'eau à 25° et comme c'est dimanche, les familles Ticos sont présentes avec leur piquenique, sur les tables implantées au bord des plages . Nous n'avons pas fait le tour du parc, ce qui est possible, une navette vous ramène au départ, mais avons profité des douches à l'eau douce gratuites à la sortie du parc. Après un bon casado et l'inévitable Impérial pris dans un soda local, nous avons repris la route pour Playa Punta Uva, là nous avons rencontré un couple de Suisses avec un Land Rover équipé d'une cellule, ils s'apprêtaient à s'installer sur la plage, cela faisait 4 ans qu'ils avaient tout plaqué pour vivre leur nomadisme. Sur leur cellule-habitation étaient inscrits au feutre noir le nom de tous les pays traversés. Pays de l'est Européen, Russie, Pakistan et pas mal de pays dont les noms finissent par stan, Asie, Australie, Amérique du Sud etc etc ... Ils ne savaient pas quand ils rentreraient au pays, ni si ils rentreraient. Ils avaient l'air heureux et j'ai pensé qu'ils détenaient peut-être la clé de la liberté... Sur ce, je suis allé piquer une tête dans cette mer si chaude et je me suis dit que non, je ne suis pas assez courageux pour tout plaquer, et puis, vivre dans ce petit espace quand il fait froid et puis ils ne peuvent pas aller voir le Stade Toulousain jouer contre l'UBBG... non, finalement c'est pas si bien que ça.

Après cette rêverie de fin de journée, nous sommes rentrés nous doucher à Casa Moabi. J'avais demandé à Tom de nous organiser une journée chez les Indiens Bribris. Ok qu'il me dit, je les ai appelés, ils peuvent vous recevoir demain, je vous ferai le topo pour aller à Bambu pour prendre la pirogue de Don Guillermo.

Lundi 9 février  Don Guillermo, c'est le patriarche de la tribu, c'est lui qui guide son barreur entre les rochers visibles et invisibles du rio Yorkin. Il connait la rivière par coeur et il lui suffit d'un petit geste de la main gauche ou droite pour diriger, et faire ralentir son barreur. Il se tient debout à l'avant de la pirogue, muni d'un long bâton qui lui sert à pagayer lorsque la hauteur de l'eau est insuffisante et que le fond du bateau touche les graviers. Tout cela se fait sans un mot, les deux hommes sont complémentaires et n'ont pas besoin de parler.

Nous naviguons sur la rivière-frontière, à gauche en remontant le courant, c'est le Panama. Quatre Québécois ont pris place avec nous dans l'embarcation et sont déçus, comme nous, de n'avoir pas pu participer aux manœuvres du bateau. L'eau étant assez haute, nous n'avons pas eu besoin de descendre dans l'eau pour pousser la pirogue. Les 4 sympathiques Québécois demandent une part supplémentaire de chocolat pour non respect du contrat et il se forme une mutinerie que Don Guillermo décide de mater en acceptant la proposition de la coalition Franco-Québécoise.

Le village des Bribris est en vue et nous accostons auprès d'une pirogue chargée de bananes. Le sentier grimpe raide jusqu'aux premières cases, ce sont des cabanes couvertes de branches de palmiers, la plupart rondes, il y a 2 lieux de cultes pour ce hameau d'une cinquantaine de résidents, une église catholique et une méthodiste si mes souvenirs sont bons, mais tout le monde respecte la croyance de chacun, nous dit Don Guillermo. Vous avez dit sauvages ?

Après un petit goûter fait de mangues, mandarines, oranges cueillis sur les arbres autour des cases, Don Guillermo nous fait visiter son village fait de quelques cases et nous fait connaitre les diverses plantes environnantes dont sa tribu se sert comme médicaments et plantes aromatiques. la pharmacie et le supermarché permanents et gratuits sur le pas de porte.

Nous prenons le repas du midi en commun dans la case centrale ouverte après nous être déchaussés devant la porte. Le casado de la maitresse des lieux est délicieux et nous finissons par un bon café local avant de gagner la case du chocolat. il y a à ce moment là, 6 gringos aux yeux écarquillés qui vont découvrir le mystère du breuvage sacré !

Va t-il révéler le secret du breuvage magique ?   Quel suspens, digne d'un thriller holywoodien !

Là, je suis cuit, je m'en vais au lit et je vous dit à bientôt pour la suite du récit. 

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